Pensez-vous que l'information, quelle soit écrite, radiodiffusée ou télévisée, consiste seulement à «faire du neuf avec du répétitif» ?

« • La simplification est alors un des procédés répétitifs.

Sur un modèle de publicité: une musique ou une imagepolarise...

Ce n'est plus l'air de la Reine de la Nuit de la Flûte enchantée de Mozart, mais la musique qui vante telfromage ou tel jus de fruits. F.

—> véritable désinformation, dans le sens de désaffection d'une culture réelle.

Donner un exemple. • Ou pire conditionnement.

T.V.

d'État dans les pays totalitaires par exemple. • Mais sans aller aux extrêmes, les objectifs veulent d'abord mettre en condition. • Utilisation politique ou sociale...

grâce à certains meneurs de jeu. • Multiplication des Show même pour les hommes politiques. • Ainsi l'information et ses servants deviennent les grands décideurs de la société... • De toute façon, la passivité d'esprit guette les «informés (!) ». II.

L'information ne porte-elle pas en elle-même sa défense ? • Une véritable mythologie s'est créée autour des médias accusés de tous les maux. • «Qu'elle soit écrite, radiodiffusée, télévisée...

l'information serait « seulement » capable de « faire du neuf avec durépétitif ». • Nous avons vu ses défauts et inconvénients, mais... a) Toute « répétition » n'est pas forcément néfaste : • elle est nécessaire pour fixer et retenir, • surtout quand l'information est son ou image qui passent plus vite, frappent l'esprit de façon plus éphémère que lalecture. • La répétition a toujours eu une valeur pédagogique, donc instructive. b) De plus, l'informé moderne — surtout dans les grandes démocraties — se rend compte des erreurs de l'informationet s'élève contre certains procédés tels : — ne pas montrer ce qui se passe pour faire croire que tout va bien ; — mettre sous silence certains faits... • Il proteste, réclame, ou simplement est sceptique : ce qui est la première forme d'esprit critique. • L'information porte en elle-même ce qui peut lutter contre ses excès : — ainsi, il existe une véritable frénésie actuelle à montrer la mort : or, elle y perd la terreur qui la fait vivre ! — de plus, face à l'escalade dans la désinformation se dressent «les grimpeurs infatigables qui se hissent vers lavérité à force de jugement» (phrase du Canard enchaîné). c) D'autre part, ce n'est pas «du neuf» que l'on fait avec du répétitif : • on fait du hors-temps, une bouillie insipide, • — ni le passé, sur lequel quand on réfléchit, on juge l'homme, donc on peut construire présent ou futur.

Exempleémission TV de juin 85 : Captifs de l'an 40 (I.N.A.). — ni le présent, car la répétition est synonyme de monotonie —» bruit de fond mal perçu ; — ni le futur.

Ne pas prendre l'informé pour un imbécile.

Il cherche plus qu'on le croit : connaissance et culture.

Sion ne les lui donne pas...

il se venge ! • D'où une certaine désaffection face aux médias : baisse des journaux depuis plusieurs années ; baisse sur toutesles radios depuis plus d'un an...; nette baisse d'écoute sur les trois chaînes T.V., qui s'accentue particulièrementdepuis janvier 1985.. »