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Pensez vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ?

Publié le 03/05/2018

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Pensez vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ? Vous répondrez à cette question en prenant appui sur les textes du corpus, sur les poèmes étudiés enclasse ainsi que sur vos lectures personnelles. (cf. Aide sur ce sujet manuel p.307)   La versification est sans doute le premier obstacle qui nous vient à l'esprit quand on parle de contraintes formelles poétiques. C'est l'ensemble des règles et des techniques concernant l'écriture du poème, les règles de rime et de longueur qui l'accompagnent. Certains poèmes de formes spécifiques se sont même vu attribuer des noms comme par exemple le Sonnet, composé de deux quatrains et deux tercets, importé de la Renaissance italienne par Clément Marot, qu'il emprunte à Pétrarque et à son recueil Canzoniere ou encore la Balade un poème médiéval à forme fixe composé de trois couplets et d'une demi-strophe appelée envoi, chacune étant terminée par un vers refrain, qui rappelle la forme chantée des origines. De nouvelles formes sont apparues au fil des siècles et dans différentes parties du monde, c'est le cas du Haïku japonais, qui a acquis une diffusion internationale. Il est traditionnellement composé de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes. La versification, la mise en forme d'un poème par exem...

«     Comme nous l'avons déjà abordé dans l'introduction, l'écriture d'un poème classique doit respecter une certaine méthode, des règles de versification doivent-être appliquées ce qui est plutôt fastidieux.

En effet ces règles sont strictes, par exemple le Pantoum ( reprise décalée des vers d'une strophe sur l'autre ), « Les papillons jouent à l'entour…» de Victor Hugo dans Les Orientales, n'en serait pas un s'il ne les respectait pas à la lettre de même que la sextine Oncle et Ongle ( poème composé de six sizains ) d'Arnaud Daniel.

Ces contraintes formelles sont, depuis longtemps, rentrées dans le vocabulaire poétique.

Elles sont nombreuses et variées.

La longueur des vers, le nombre de strophes diffèrent selon les types de poèmes. L'auteur doit faire le choix de la forme pour y intégrer ses idées, sa reflection.

Le message transmit dans le poème n'aura pas la même force et probablement pas le même sens s'il s'agit d'un sonnet ou d'un haïku. Notons que s'il choisit le haïku sa pensée sera sûrement plus explicite et condensée puisqu'il ne peut l'étendre sur un nombre important de vers.

L'auteur doit donc adapter la forme du poème à l'idée qu'il souhaite transmettre. Nous pouvons donc nous demander si la forme, le type de poème choisi, ne prend pas le dessus sur la libre expression de l'idée sur son l'originalité.

Les contraintes formelles, non-extravagantes, sont parfois jugées ennuyeuses par certains poètes.

La forme traditionnelle des poèmes peut parfois empêcher l'auteur de partager pleinement ses idées et son originlité.

C'est peut être pour cela que Baudelaire a écrit de nombreux poèmes en prose notamment dans son recueil, publié à titre posthume, Petits Poèmes en prose.     Ces contraintes existent et même si certains se disent être " bloqués " dans leur entrain d'imagination à cause d'elles, elles ne représentent qu'un simple cadre de création qui n'empêche pas la libre expression et l'originalité.. »

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