Pensez-vous que l'art de l'argumentation repose sur cette maxime Classique « plaire pour instruire » ?
Publié le 17/05/2011
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Emprunté du latin « Cantiga ridendo mores « d’Aristote, c’est à dire corriger les mœurs par le rire. Molière a prôné cette célèbre maxime « Plaire pour instruire « qui désigne un art de l’argumentation. L’art de l’argumentation repose sur cette maxime. Est-il nécessaire de plaire pour instruire ? Peut on seulement instruire ou par mégarde ennuyer le lecteur, détourner son attention par le plaisir ? Dans une première partie nous verrons en quoi plaire permet d’instruire. Dans une seconde nous développerons que l’on peut simplement instruire, et en souhaitant plaire ennuyer le lecteur, détourner son attention.
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Nous avons vu dans un premier temps que plaire peut aider à instruire mais que l'on peut aussi tout simplement instruire ou bien en souhaitant plaire, ennuyer le lecteur ou détourner son attention.
L'instruction peut aussi se faire à travers une argumentation directe notamment avec les essais où l'auteur fait part de ses réflexions au lecteur mais aussi avec des dialogues comme au théâtre ou encore lescorrespondances.
L'essai relève souvent du registre didactique, il donne un enseignement organisé bien qu'un tonpersonnel soit apparent.
Montaigne s'y est notamment abandonné par l'écriture de trois livres.
L'argumentationdirecte se fait aussi autour de dialogue comme les débats politique que les spectateurs écoutent attentivementparce que ce sont soit des sujets de société soit des sujets qui les concernent.
Paradoxalement le lecteur n'attend pas toujours un récit autour d'une argumentation ou encore cherche un récitpurement fictif.
L'apologue ne fait donc plus parti de ses attentes.
Il le trouve trop enfantin ou compliqué.
Voyons l'exemple de ce célèbre conte populaire, le Petit Chaperon rouge deCharles Perrault qui est un conte d'avertissement sur les thèmes de la sexualité, de la violence et de l'anthropophagie.
Cet avertissement n'est pas toujours saisi par le lecteur.
Un récit trop distrayant ou ennuyeux, pour le lecteur moyen, peut aussi atténuer la valeur argumentative du récit.Les intentions argumentatives de l'auteur sont oubliées.
Certains textes, romans, contines ou pièces de théâtre àbut argumentatif sont ainsi pris comme de simples récits fictifs.
Avec une lecture superficielle, le lecteur n'arriverapas forcément à déceler la dimension argumentative ou philosophique du récit et laissera l'argumentation sans laresituer dans la société qui l'entoure.
Particulièrement avec L'Etranger de Camus qui semble ennuyeux, avec une simple lecture superficielle on peut ne pas saisir la porter philosophique que l'auteur asouhaité partager.
Nous avons donc vu que plaire permettait d'instruire mais que l'art del'argumentation ne se tenait pas seulement à plaire pour instruire étant donner que toutepersonne est différente.
Il est donc difficile de plaire à tout le monde.
Certains trouverontleurs attentes dans une simple argumentation directe, d'autres trouveront l'argumentationindirecte ennuyeuse et lourde ou ne trouverons pas la dimension argumentative..
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