Pensez-vous que la littérature doive nécessairement exprimer une forme de révolte ?
Publié le 01/03/2020
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sphères, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui, trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement. Ici il s’agit de l’exploration de l’homme dans sa sphère familiale livrée à des conflits plus ou moins intérieurs, cela exprime une forme de révolte sur les valeurs sociales de l’homme.
La littérature exprime majoritairement une forme de révolte qui est souvent gênante pour l’Etat. Elle est le seul moyen de dépasser l'absurde et nombreux sont les grands auteurs qui se sont engagés. Cette révolte, colère empreinte d'indignation, permet de faire bouger les choses et de réagir. Elle a pour but d’informer de la contrariété subie. Aujourd’hui, il existe toujours des auteurs révoltés même si la situation du monde entier s’est améliorée, Stéphane Hessel avec son essai « indignez-vous » publié en 2010 critique la politique d'immigration des gouvernements Fillon, regrette le poids du monde financier dans les choix politiques et dénonce l'affaiblissement de l'héritage social du Conseil national de la Résistance. Sous le titre « Mon indignation à propos de la Palestine », un développement est consacré à la situation imposée par l'État d'Israël à la Palestine, et notamment à la Bande de Gaza6. La littérature sous sa forme de révolte est sans fin, les auteurs engagés auront toujours des causes à défendre, et seul la liberté le leur permet.
«
Jusqu’ici nous avons vu une littérature de révolte, de résistance, que transmet l’auteur de façon
indirecte mais l’on peut voir aussi une certaine extensibilité à questionner.
La littérature a une forte
puissance de questionnement.
La révolte séduit les é crivains parce qu’elle est d’abord parole et par la suite peut être un conflit.
L’introspection est le questionnement de l’homme, sur son fondement, ses valeurs et sa place dans
la société, c’est ainsi une marque de révolte.
« Qu’est -ce qu’un
homme révolté ? Un homme qui dit non.
Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme
qui dit oui, dès son premier mouvement.» Camus, L’Homme révolté, (1951) Le révolté, c’est « celui
qui dit non », et c’est pour cela que la révolte est fondam entalement théâtrale et poétique.
Bien
souvent elle est l’essence du théâtre, où il y a un affrontement entre deux personnages où la révolte
rompt le silence.
Le poète quant à lui peut en faire un des fondements du lyrisme, puisque la révolte
se nourrit de s sentiments, il dénonce alors ce qu’il pense directement.
Mais la révolte permet aussi
au romancier d’exprimer la violence, le mouvement.
La dimension tragique du révolté nous émeut et
exerce chez le spectateur le double sentiment de la compassion et de l ’horreur.
En effet, si le révolté
effraie par sa façon de s’opposer, par sa radicalité comme Antigone, il peut aussi toucher par son
échec.
« Ils épargnent aux autres
hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas
manquer de ce pain qu’ils ont semé » Jean De La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, 1688
La révolte est le fait de ne pas voul oir
se soumettre à la réalité si cette réalité ne correspond pas aux valeurs qui leur sont propres, dans ce
texte les noirs sont traités comme des animaux alors qu’ils sont des hommes comme les autres.
Albert Camus dénonce l’inégalité et dévoile la vérité universelle de façon ingénieuse.
« ...] j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient
d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.
» Blaise Pascal, «
Divertissements », Les Pensées (1669)
Pascal évoque la misère de la condition humaine, la cause en est l’ennui.
(«
Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, ») Pascal utilise toutes les
ressources de la rhétorique afin de montrer au lecteur une intuition fondame ntale : les hommes,
livrés à eux -mêmes sans le secours de la foi, sont dans la faiblesse et la misère.
Le lecteur adopte
progressivement le point de vue de Pascal, sans en avoir véritablement conscience.
« Ce père avait tout donné.
Il avait donné, pendant vingt ans, ses entrailles, son amour; il avait donné
sa fortune en un jour.
Le citron bien pressé, ses filles ont laissé le zeste au coin des rues.
» Balzac, La
revue de Paris, 1894 Le Père Goriot est un
roman de Balzac.
Il fait partie des Scènes de la vie privée de La Comédie humaine.
On peut
rapprocher ce roman de Balzac et le Roi Lear de William Shakespeare.
Mais on peut noter des
différences : le père Goriot se dépouille de sa fortune pour installer ses deux filles dans les hautes
sphère s, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui,
trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement.
Ici il s’agit de
l’exploration de l’homme dans sa sphère familiale livrée à des conflits plus ou moins intérieurs, cela
exprime une forme de révolte sur les valeurs sociales de l’homme.
La littérature exprime majoritairement une forme de révolte qui est souvent gênante pour l’Etat.
Elle
est le seul moyen de dépasser l' absurde et nombreux sont les grands auteurs qui se sont engagés.
Cette révolte, colère empreinte d'indignation, permet de faire bouger les choses et de réagir.
Elle a
pour but d’informer de la contrariété subie.
Aujourd’hui, il existe toujours des auteurs révoltés même
si la situation du monde entier s’est améliorée, Stéphane Hessel avec son essai « indignez -vous »
publié en 2010 critique la politique d'immigration des gouvernements Fillon, regrette le poids du
monde financier dans les choix politiques et d énonce l'affaiblissement de l'héritage social du Conseil
national de la Résistance.
Sous le titre « Mon indignation à propos de la Palestine », un
développement est consacré à la situation imposée par l'État d'Israël à la Palestine, et notamment à
la Bande de Gaza6.
La littérature sous sa forme de révolte est sans fin, les auteurs engagés auront
toujours des causes à défendre, et seul la liberté le leur permet..
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