Devoir de Philosophie

Pensez-vous, comme Michel Tournier, que l'homme lassé de «décors et de nourritures artificiels» éprouve le besoin de se rapprocher de la nature élémentaire ? Ou trouvez-vous pour votre part que l'homme est parfaitement à l'aise dans un monde qu'il a entièrement recréé ?

Publié le 26/02/2011

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remarque • Il est assez délicat de mener un corrigé sur un devoir où une opinion personnelle nette — qui variera donc selon le candidat — est demandée. Le choix suivi ici, après rapide enquête, a été en faveur d'un retour au naturel. Si l'opinion est contraire, on inverse les parties. De toute façon, il faut une conclusion qui prend fermement parti, tout en laissant entendre qu'il peut être chez autrui diamétralement opposé.

« — bruit; — promiscuité; — banditisme; --> peur des vieux, des nouveaux arrivés, des femmes même souvent. • De plus, il se forme des masses humaines impersonnelles et souvent antagonistes.

(Exemple : beaux quartiers dePassy opposé quartier de la Goutte d'Or, à Paris!) • —> Rapports sociaux conditionnés. • —> Ville vue comme un monstre.

Cf.

Villes tentaculaires (Verhaeren). • —> exaspération face aux dangers de la ville. • Alors on oublie qu'elle comporte de multiples avantages culturels, artistiques, politiques, qu'elle est mêmeirremplaçable pour parvenir à certaines fonctions... • ...

et elle est perçue comme dévoratrice. • car la ville est devenue un centre de civilisation avec ses déformations : — non seulement matérielles (pollution permanente...) ; — mais aussi de l'esprit (—> idées reçues) et du cœur (—> égoïsme : on meurt sur le trottoir d'une grande ville sansque personne se retourne ; pas de qu'en-dira-t-on...). • ...

Polluées aussi sont donc considérées ses « nourritures » (à opposer aux Nourritures terrestres de Gide) toutescréées par l'homme donc frelatées (cinéma, lieux de plaisir...

et de perversion), même lorsqu'il s'agit de culture (cf.l'attaque de Valéry contre les musées) d'où : II - « Besoin de se rapprocher de la nature élémentaire » • Véritable mythe du Paradis perdu. • Sens d'ailleurs d'« élémentaire » = rattaché aux quatre éléments, donc principes, de la nature. • Déjà au XVIIIe siècle, Voltaire (Le Mondain) : « Oh ! le bon temps que ce siècle de fer !» et : «Regrettera qui veutle bon vieux temps...» «Moi, non», ajoute-t-il.

[développer là rapidement quelques avantages des villes] s'oppose àRousseau, pour qui l'homme ne sait plus profiter des beautés et des plaisirs naturels... • ...

Car ses goûts sont pervertis. • —> Il trouve les trésors naturels trop simples. • Donc l'homme construit (et a construit) son propre enfer. • Ce dégoût part du principe du retour à la nature, à ses fleurs, plantes, animaux, à une vie originelle non déformée. • Déjà Montaigne affirme au XVIe siècle : « Tout ce qui vient au revers du cours de la nature peut être fâcheux,mais ce qui vient selon elle doit être toujours plaisant»...

• ...

ce que Rousseau, deux siècles plus tard, érige en système: «Tout est bien sortant des mains de l'auteur deschoses, tout dégénère entre les mains de l'homme.

» • Légende du «Bon sauvage», mythe qui commence dès le XVIe siècle, se conforte des récits des missionnairesjésuites au Canada (XVIIe siècle) pour éclater avec les philosophes « du siècle des Lumières ». Exemple : Paysan du Danube (Fables, La Fontaine) ; puis L'Ingénu et son Huron de Voltaire lui-même, bien qu'il soitmondain et aime le luxe, les beaux-arts et la jouissance des biens, que l'on appellera plus tard de consommation.

—Mais surtout Rousseau dans le Discours sur les sciences et les arts et le Discours sur l'origine de l'inégalité où,contre la civilisation, il devient le champion de la vie simple et du retour à la nature. • Ces notions sur « l'homme et la nature » se perfectionnent au XIXe siècle.

Vision romantique de la Nature :. »

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