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Pensez-vous, comme l'auteur, que le « progrès véritable» consiste surtout en l'augmentation « des occasions et des moyens de nous décider nous-mêmes, donc d'être libres» ?

Publié le 05/02/2013

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Ainsi, le progrès scientifique a contribué à libérer l'homme de certaines contraintes matérielles. Mais lorsqu'il est insuffisamment dominé, ses effets secondaires sont inquiétants. L'individu ne doit pas attendre de la société un degré d'évolution qu'il n'est à même d'atteindre que par un effort personnel de lucidité et d'objectivité. C'est pourquoi Honoré de Balzac écrivait dans la Préface à la Comédie humaine: «Je ne partage point la croyance à un progrès indéfini quant aux sociétés ; je crois aux progrès de l'homme sur lui-même. «

« au Jugement demier 1• D'ici là, nous nous avançons dans l'in­ connu que nous créons nous-mêmes, dans l'incertitude et l'es­ poir.

Les catastrophes restent toujours possibles, mais le progrès 35 aussi devient possible : il traduit notre volonté d'échapper aux fatalités.

Et nous l'imaginons comme le produit de toutes les créations accumulées par les grands hommes, héros, savants, législateurs et saints.

Nous pensons que tout cela rendra la vie meilleure.

Nous nous trompons peut-être, mais nous le pensons, 40 et depuis près de deux mille ans.

Cependant, de nos jours, notre foi dans le progrès a cessé d'être une foi naïve.

Nous nous posons à son sujet des questions parfois angoissantes.

Comment mesurer le progrès? Qui peut affirmer qu'au total il ait un sens positif? Dans l'ensemble, il se 45 peut qu'il n'en ait point, qu'il n'ait aucune direction vérifiable, et que la somme des modifications qu'il nous apporte, en bien et en mal, s'annule.

La croyance au progrès collectif demeure un pur et simple acte de foi, devant lequel il est permis de rester sceptique ...

En vérité, l'idée de progrès ne peut reprendre un sens 50 certain que par rapport à notre vie individuelle.

Car le progrès à l'origine signifiait une libération, et, de nos jours encore, la liberté ne peut avoir de sens que pour l'individu (que serait une liberté de masse?).

Je définirai donc le progrès véritable comme «l'augmentation continuelle des possibilités de choix qui sont 55 offertes, tant matérielles que culturelles, à un nombre sans cesse croissant d'individus».

Et la mesure de ce progrès, ce ne sera pas seulement l'augmentation de notre sécurité, de notre confort, mais aussi et peut-être surtout celle de nos risques personnels, des occasions et des moyens de nous décider nous-mêmes, donc 60 d'être libres.

Car la seule liberté qui compte pour moi -dira tout véritable Européen -c'est celle de me réaliser; de chercher, de trouver et de vivre ma vérité, non celle des autres, et non celle que l'État ou le parti a décidé de m'imposer toute faite.

Si je perdais cette 65 liberté fondamentale, alors vraiment ma vie n'aurait plus aucun sens.

1.

Le retour du Seigneur au Jugement dernier: croyance chrétienne selon laquelle Dieu reviendra, à la fin des temps, juger les vivants et les morts ressuscités.

74. »

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