PELLISSON-FONTANIER Paul : sa vie et son oeuvre
Publié le 27/11/2018
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PELLISSON-FONTANIER Paul (1624-1693). Écrivain et historien, Pellisson fut surtout, au milieu du xvnc siècle, un animateur de la vie littéraire.
Il naquit à Béziers, mais sa famille vivait ordinairement à Castres, où son père était juge à la chambre mi-partie instituée par l’édit de Nantes. Ce magistrat protestant, très cultivé, fit faire à son fils des études solides, à Castres, puis à Montauban — principale place protestante de la région —, où le jeune homme étudia la philosophie, avant d’aller faire son droit à Toulouse. Pellisson reçut le titre d’avocat en 1645. Il gagna alors Paris. Introduit auprès de Conrart, huguenot comme lui, il se fit connaître dans les milieux littéraires de la capitale. Durant les troubles de la Fronde, il revint à Castres, où il anima une académie, l’une des toutes premières fondées alors en province (1648-1650). Revenu ensuite à Paris, il y fit en quelques années une carrière fulgurante dans les affaires publiques. Il acquit en 1652 une charge de secrétaire du roi; en 1659, une charge de maître des comptes à Montpellier; en 1660, il devint conseiller d’État; et surtout, il fut, de 1657 à 1661, l’homme de confiance du surintendant Fouquet. Dans les mêmes années, il était devenu un familier du salon de Mlle de Scudéry avant d’être, chez Fouquet, le dispensateur des pensions que le ministre distribuait aux hommes de lettres dont il s’était fait le protecteur.
«
disparu
prématurément, Pellisson fait l'éloge du «style
médiocre», qui sait aussi bien atteindre au registre sou
tenu en évitant toute emphase qu'au registre bas et plai
sant sans vulgarité.
Cette écriture galante est donc apte
à l'agrément et à la variété et correspond au goût d'un
milieu mondain et cultivé, soucieux d'élégance et de
distinction.
Art recherché mais se donnant pour naturel,
affectant les dehors de la spontanéité, cette esthétique
fait la première place non pas aux préceptes d'école,
mais au jugement des« honnêtes gens».
Paradoxes, sans
doute, que l'adéquation très approximative des écrits de
Pellisson avec sa doctrine, ou la théorisation du goût
classique par un« précieux >>.
Il n'en reste pas moins que
ce Discours, mené de façon alerte, est important pour
comprendre les orientations littéraires de cette période et
mériterait sans doute une réédition moderne.
B IB LI OGRAPHlE
Histoire de l'Académie, éd.
Livet, 1858; Discours sur les
œuvres de M.
Sa rasin, éd.
A.
Viala, Toulouse, Société de littéra
tures classiques, 1989.
Critiques.
-F.-L.
Marcou, la Vie et les Œuvres de Pellisson,
J 853; A.
Niderst, Madeleine de Scudéry, Paul Pellisson et leur
monde, Paris, P.U.F., 1976.
10.)'+.
»
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