Paul ÉLUARD : Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues (commentaire)
Publié le 06/11/2016
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Remarques préalables
Ici encore, la date de publication (1951) n'est pas indiquée. Les candidats qui connaissent les rapports de Paul Eluard avec le groupe d'André Breton peuvent être tentés de glisser dans leur copie un « topo » bien inutile sur le Surréalisme des années trente.
Autre danger : on risque de s'extasier sur des banalités. Un poète moderne, surtout quand il est passé par le laboratoire surréaliste, rejette les signes conventionnels de la poésie (régularité du rythme, présence obligatoire de la rime ou de l'assonance), la syntaxe officielle, et même le matériel typographique (virgules, points, etc.). Comme cette révolution a commencé du temps d'Apollinaire, avant 1914, il est inutile d'en faire un mérite — ou un grief— à Éluard.
Commentaire composé : plan détaillé
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud Pour la neige qui fond pour les premières fleurs Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille Je n'ai pu percer le mur de mon miroir II m'a fallu apprendre mot par mot la vie Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas Tu crois être le doute et tu n'es que raison Tu es le grand soleil qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi
Paul ÉLUARD
Commentez ce poème en montrant par exemple, comment les images, les répétitions, le rythme associent la femme aimée au monde qui l'entoure.
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