Parce que La Bruyère a prétendu que Corneille peignait les hommes « tels qu'ils devraient être », on en a conclu que son théâtre était invraisemblable. Pourtant n'exprime-t-il pas fidèlement les mœurs et les tendances de la Société de son temps ?
Publié le 27/02/2011
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I. Dans la préface d'Héraclius, Corneille écrit : « Je ne craindrais pas d'avouer que le sujet d'une belle tragédie doit n'être pas vraisemblable «. En fait, dans ses sujets, nul souci des invraisemblances : les situations du Cid, de Polyeucte par exemple, peuvent paraître étranges et compliquées. De plus, comme son théâtre voulait être l'expression d'une conception héroïque de l'homme, il ne forgeait que personnages exceptionnels, inquiets d'une gloire exemplaire, des « surhommes « tels que nous devrions être, à en croire La Bruyère.
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