paragraphe argumenté "évolution psychologique de Phèdre"
Publié le 24/02/2015
Extrait du document
« im agination et crée l’idée fixe, les cauchem ars, les hallucinations ou encore les divagations. Le lecteur a l’im pression qu’elle voit H ippolyte partout m ais cependant à son insu. P lus loin dans la pièce, R acine m ettra en avant sous les yeux du lecteur la naissance de la colère en m êm e tant que de la jalousie de P hèdre, se nourrissant du bonheur rêvé que vivent H ippolyte et A ricie cachés dans le dos d’A thènes. P ar conséquent, pour séduire H ippolyte qui l’a repoussée avec horreur, P hèdre saura, avec beaucoup de rouerie politique, lui faire m iroiter le trône d’A thènes. E lle fera alors preuve d'égoïsm e et apparaîtra vindicative en m êm e tant d’être déprim ée et d’aspirer à la m ort. La passion que P hèdre éprouve pour H ippolyte dom ine toute sa vie et m odifie sa personnalité en prenant des form es très variées, elle est alors tour à tour dom inée par différentes ém otions. Tout d’abord l’espoir prend part en elle. E n effet, lorsqu’elle apprend la rum eur de la m ort de Thésée, elle se laisse tenter par Œ none et reprend goût à la vie. P uis par la jalousie quand elle apprend qu’H ippolyte aim e A ricie, cela l’annéantie et réveille en elle une douleur insupportable qu’elle exprim e et exhale com m e le lecteur peut le rem arquer dans la scène 6 de l’acte IV par exem ple avec au vers 1253 “ah! m ortelle pensée!” ou encore avec l’antithèse du vers 1257 “bonheur qui m ’outrage”. E nsuite c’est l’épouvante qui la gagne, sa passion devient alors pour elle un sujet d’anxiété, elle ne s’y livre qu’avec réticence com prenant confusém ent que c’est une force de destruction. R acine le suggère par exem ple dans la scène 3 de l’acte 3 aux vers 307308 : “J’ai conçu pour m on crim e une juste terreur J’ai pris la vie en haine, et m a flam m e en horreur”. P ar ailleurs, elle sem ble être affectée par le m al de la persécution. E n conséquence, pour se protéger, elle fait exiler H ippolyte m ais sem ble le regretter par la suite et s’en fait le reproche toujours dans la scène 3 de l’acte I au vers 294 en se qualifiant d’ "une injuste m arâtre". P ardessus tout la solitude la gagne au fil de la pièce. E n effet, dès le début, elle apparaît com m e une recluse qui fuit le jour, plusieurs fois elle sera tentée de fuir, de se cacher jusqu’au suicide final. S a passion sem ble provoquer le bouleversem ent de son esprit. E n effet, le lecteur rem arque qu’en étant le jouet des dieux, de V énus, elle est de m êm e le jouet de ses sensations et de ses ém otions. R acine le m et en avant dans la scène 2 de l’acte I par le biais d’O enone au vers 262 : "U n désordre éternel règne dans son esprit" puis par la suite par la parole de P hèdre en personne au vers 282 de la scène 3 de ce m êm e acte : "Je cherchais . »
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