Devoir de Philosophie

Opposition d'esprit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle et conséquences littéraires de cette opposition. - Les salons au XVIIIe siècle : la duchesse du Maine, la marquise de Lambert, Mme de Tencin, Mme Geoffrin, Mme de Deffand, Mme de Lespinasse, Mme Necker. - Les trois périodes du développement de la littérature. - Les précurseurs du XVIIIe siècle : Pierre Bayle et Fontenelle. - Les continuateurs de l'esprit classique : Daguesseau et Rollin.

Publié le 10/12/2011

Extrait du document

esprit

 

De l'esprit irréligieux du XVIIIe siècle, de la guerre qu'il a menée contre les institutions existantes et de ses essais de reconstruction sociale, il suit que la litterature n'est plus, généralement, cultivée pour elle-même mais comme un instrument de propagande et un moyen d'action et aussi qu'elle est en décadence; l'idéal classique se déforme peu à peu. - Les écrivains du xviiie siècle ont agi sur leur temps autant par les salons où ils ont propagé leurs idées que par leurs ouvrages.- Trois. périodes sont à distinguer dans le mouvement littéraire de ce siècle: 1) de 1715 à 1750, les genres classiques s'affaiblissent et l'esprit philosophique se développe mais sans violence encore; 2) de 1750 à 1789, la lutte est violente contre l'ancien ordre de choses; 3) sous la Révolution, la littérature proprement dite touche à l'épuisement: Pierre Bayle a donné le branle à l'incrédulité philosophique en fournissant à ses champions une érudition facile et une méthode d'attaque (Dictionnaire, 1697). - Fontenelle a vulgarisé les connaissances scientifiques, mais par son scepticisme poli il a habitué les esprits à des hardiesses dangereuses en même temps qu'il ressuscitait la préciosité littéraire. Deux écrivains du xviiie siècle y ont continué les traditions de l'âge précédent : François Daguesseau et Charles Rollin.

 

esprit

« négations railleuses.

Plus tard viendront les négations à prétentions scientifiques des encyclopédistes, ce­ pendant que Voltaire gardera, pendant plus de cin· quante ans, le ton des premiers adversaires du chris­ tianisme.

Dans cet assaut mené contre la religion chrétienne, le xvm• siècle n'a pas, un instant, posé les armes et l'o!l put croire, sous la Révolution, qu'il avait terrassé l'Eglise.

Il avait certainement vaincu la vieille monarchie rrançaise et détruit tout l'ordre social édifié par les mains de Richelieu et de Louis XIV, mais que Louis XV et Louis XVI n'avaient pas su défendre en le modifiant à temps.

A.

la place de l'ancien ordre de choses, les philosophes du xvm• siècle entreprirent de construire une société nouvelle, fondée non plus sur les traditions nationales et sur le principe d'autorité, mais sur des conceptions a priori dont les principales sont : .

le mé_pris absolu du p~_ssé, la souv~raineté de la raison, la perfectibilité indéfinie, la bonté natu­ relle de l'homme, et, comme conséquence, l'indi­ vidualism~ réclamant tous les droits et toutes les libertés.

On comprend qu'appliquée à la guerre religieuse, à la démolition de toutes les autorités traditionnelles et à la reconstruction sociale, la littérature au xvm• siècle ait presque complètement changé de caractère.

Elle n'est plus, à proprement parler, un art comme au siècle précédent, mais un inst~:ument de propa­ gande et un moyen d'action; elle n'est plus cultivée pour elle-même.

Elle n'est pas davantage une étude profonde de l'homme : les écrivains du xvm• siècle sont aussi piètres psychologues qu'ils sont pauvres artistes; ce qu'ils appellent philosophie compte à peu r>rès pour rien, après Descartes et Pascal.

Enfin elle n'est plus une littérature nationale : nulle idée peut­ être n'a plus baissé chez nos écrivains du xvm• siècle, que l'idée de patrie; ils S'intéressent à l'homme uni­ versel, non plus au Français, et la patrie pour eux est partout où .pénètrent les « lumières » de la philo­ sophie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles