ONUPHRIUS - Contes Fantastiques de Théophile Gautier
Publié le 12/06/2015
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Plus âgé, Ingres (1780-1867) fut un des plus grands peintres de son époque. Élève de David, Grand Prix de Rome en 1801, professeur à l'École des Beaux-Arts, il marqua son époque. Son classicisme, la perfection de ses dessins, l'opposent à Delacroix, plus tourmenté, plus romantique '. Outre de nombreux portraits et dessins, on lui doit : CEdi pe explique l'énigme du Sphinx, Jupiter et Thétis, La Grande Odalisque, Le Bain turc, etc.
11. Les phrases courtes, le rythme pressé, montrent, suggèrent plutôt, les allées et venues de la foule dans les salles du Louvre : La foule s'y portait ; / il y avait exposition : / j'entrai. Les murailles flamboyaient diaprées de peintures nouvelles, / chamarrées de cadres d'or richement sculptés. / Les bourgeois allaient, / venaient, / se coudoyaient, / se marchaient sur les pieds, / ouvraient des yeux hébétés.
Notez que cette hallucination auditive se double d'une hallucination
visuelle : Les clochers lui tendaient par dérision leurs cadrans dont les aiguilles étaient perpendiculaires.

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CONTES FANTASTIQUES
Le jugement de Gautier, dans la conclusion du conte, est sans appel :Il eût
été capable, sans cette tendance funeste, d'être le plus grand des poètes; il ne fut que le plus singulier des fous.
6.
Jacintha est joliment campée par Gautier.
Vive, alerte, patiente, aimable, compatissante, elle est aussi pour Onuphrius une mère (jacintha 1 'aimait comme une mère aime son fils).
ÉCRITURE
7.
De Giotto (1266-1337) et Cimabue (vers 1240-1302), l'auteur a retenu la
façon de peindre les cheveux des anges ; de Rembrandt (1606-1669), les
intérieurs contrastés.
8.
Gautier personnifie la petite peluche qui va se poser sur le portrait de Jacintha elle danse avec ses frères, quitte sa lumineuse salle de bal, se dandine ...
La métaphore filée est assez gracieuse.
De même pour la nature : une étoile passait [ ..
} le nez hors de sa mantille de
nuages, le vent ricane, la lune regarde Onuphrius, le ciel clignait aussi ses yeux bleus aux cils d'or.
Ces images poétiques adoucissent la tension du récit.
9.
Faits étranges ou terrifiants : le mur qui semble reculer, les bords à pic du ravin, les cloches qui sonnent pendant une heure, tirent la langue ou font des grimaces, le mouvement des clochers, la griffe et son action
sur le damier, la lune ovale, le manège des quatre démons ...
Champ lexical de la peur : Il devint pâle, ses cheveux se hérissèrent sur sa tête; terreur(2 fois), frayeur, effrayé, ses dents claquaient.
LE FANTASTIQUE
10.
Le diable n'apparaît pas dans l'atelier du peintre qui, pourtant, lui
attribue tous ses petits déboires.
Il apparaît par la suite, du moins sa griffe, au cours de la partie de dames ; sur le trajet du retour, Onuphrius voit quatre démons qui font tout pour ralentir sa course.
11.
La Lune, vue par Onuphrius, est d'abord ovale, mais cette image en fait naître une autre : la figure du mime.
Gautier aime à rattacher ses
textes à l'actualité, notamment à l'actualité théâtrale.
12.
Le thème du temps est abordé dans les premières lignes du conte quand l'horloge de Saint-Paul marque onze heures et demie, Onuphrius croit qu'il n'est que dix heures.
Quand il se rend chez M.
de M***, il entend sonner six heures pendant longtemps (six heures sonnèrent ce
jour-là jusqu 'à sept).
Notez que cette hallucination auditive se double d'une hallucination visuelle : Les clochers [ .
.}lui tendaient par dérision leurs cadrans dont les
aiguilles étaient perpendiculaires.
8.
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