On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit, écrivait Jean-Jacques Rousseau. Qu'en pensez-vous ?
Publié le 10/02/2015
Extrait du document
· Le sujet peut paraître paradoxal : en effet, la curiosité pourrait sembler le propre de celui qui ne sait pas encore et voudrait savoir ; or, Rousseau nous dit ici que plus on sait, plus on est curieux.
· La contradiction n'est pourtant qu'apparente : si le savoir nous incite à la curiosité, c'est qu'il reste toujours incomplet et perfectible.
· La question posée est simple. Un plan en deux parties conviendrait parfaitement pour ce sujet. Il faut en ce cas prévoir une conclusion un peu plus développée qui esquisse une synthèse.
«
Lecture et culture I 163
DISSERTATION RÉDIGÉE
Introduction
Les philosophes du XVIII' siècle ont tous débattu de
pédagogie.
L'avènement d'idées nouvelles et les progrès
de la science
ont posé le problème de la transmission de
ces savoirs.
Face
à une inculture quasi générale, il fallait
trouver le moyen d'éveiller l'intérêt des masses.
Pour sa
part, Rousseau estimait qu'un minimum d'instruction
était nécessaire au développement de la curiosité.
Il écri
vait:« On n'est curieux qu'à proportion qu'on est ins
truit.
»A notre époque où le débat pédagogique est tout
aussi vif, la question reste d'actualité.
Même
si on n'est curieux que de ce qu'on ne sait pas,
c'est bien ce que l'on sait qui nous pousse à en savoir
davantage.
Première partie: on n'est curieux
que de ce
qu'on ne sait pas
Le mot curiosité est étymologiquement de la même
famille que le mot latin «cura» qui veut dire « recher
che, soin,
souci».
On comprend mieux ainsi le sens de
ce terme :
la curiosité est cette faculté naturelle à
l'homme qui l'incite
à vouloir acquérir une connaissance
dont il ressent brusquement le manque.
C'est elle qui
pousse les enfants
à poser leurs questions incessantes.
Mais la curiosité a aussi un sens plus intellectuel.
A
l'origine de
la philosophie, il y a l'« étonnement»,
disaient les penseurs del' Antiquité.
Le vrai philosophe
est alors celui qui ne cesse de
s'étonner, c'est-à-dire de
poser des questions
à lui-même et au monde.
Il semble
donc que l'ignorance soit le premier moteur
de la curiosité.
En effet, l'ignorance a
pour l'homme un
caractère inacceptable.
Les cosmogonies des peuples
antiques
ou primitifs ne procèdent pas d'un mouvement.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit écrivait Jean-Jacques Rousseau. Etes-vous de son avis ?
- « On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit » (Rousseau)
- Sujet: Pensez-vous comme Jean-Jacques ROUSSEAU que certaine lecture peuvent être dangereuses ?
- l'éducation de l'homme commence à sa naissance; avant de parler, avant que d'entendre, il s'instruit déjà. Emile ou De l'éducation (1762) Rousseau, Jean-Jacques. Commentez cette citation.
- TEXTE D’ETUDE : Jean-Jacques Rousseau, Emile ou De l’Education, 1762, chapitre III