olympe de gouge début du postambule
Publié le 19/04/2022
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Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791.
Texte 2 : Le Postambule (de « Femme, réveille-toi » à « vous n’avez qu’à le vouloir »)
Marie Gouze de son vrai nom, née le 7 mai 1748, la pamphlétaire prend son nom de plume
Olympe de Gouges en 1770.
Mariée à 16 ans, veuve à 17, elle choisit alors de vivre libre de tout
engagement conjugal.
Romancière et dramaturge, cette autodidacte fait de sa vie un combat et
propose une réécriture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, publiée en 1789.
OG
souscrit à la démarche égalitaire de la Révolution et reprend de nombreux principes de la
Déclaration de 1789, elle dénonce cependant l’hypocrisie d’un supposé universalisme qui, en
réalité exclut les femmes.
Ce texte suit immédiatement les articles et ouvre le long Postambule ; il
fait écho à celui qui précède le Préambule où OG apostrophait les hommes pour dénoncer leur
tyrannie sur les femmes.
Nous ne sommes cependant plus dans l’exercice de la réécriture puisque le
Postambule n’est pas dans la Déclaration de 1789.
Dans ce plaidoyer en faveur de la cause des
femmes, OG s’appuie sur les idéaux des Lumières et de la Révolution pour les appeler à ne plus
accepter les inégalités et injustices dont elles sont victimes.
!!! Lecture expressive du texte !!!
Projet de lecture : quelle stratégie OG emploie-t-elle pour convaincre les femmes de se battre pour
leurs droits ?
Mouvements du texte :
Convaincre pour une prise de conscience
Persuader pour ouvrir les yeux
S’opposer en mobilisant leur intelligence (raison/caractère et énergie).
1er mouvement
Un appel convaincant adressé à la femme pour une
prise de conscience que l’homme l’a flouée de ses
droits
Femme,
Apostrophe au singulier.
Ce substantif est le premier
mot du texte.
La cible est bien identifiée : OG
interpelle sa destinataire et la singularise pour donner
de la vigueur à son adresse.
[Le singulier peut aussi
être à valeur générique pour désigner toutes les
femmes.]
réveille-toi;
Cette injonction sonne comme un ordre (impératif
présent), un appel à la révolte.
OG invite la femme à
ne pas être passive, à se mettre en mouvement en
créant une complicité à travers le tutoiement.
le tocsin de la raison
se fait entendre
dans tout l'univers;
Avec cette métaphore sonore, amplifiée par
l’hyperbole « dans tout l’univers », la sensation
auditive est mise en évidence : la femme ne doit pas
rester sourde à l’appel universel de la raison.
Tous les
humains sont dotés de raison, d’esprit critique donc les
femmes aussi (cf.
citation de Condorcet).
reconnais tes droits.
Le puissant empire de la nature
n'est plus environné de préjugés,
de fanatisme, de superstition
et de mensonges.
La rupture temporelle précisée par la négation
« ne...plus » marque la fin d’une ère d’injustice.
Par
cette énumération dépréciative, mêlant champ lexical
de l’injustice et de l’obscurantisme, OG définit le
monde auquel elle veut tourner le dos : le peuple
maintenu dans l’ignorance par la puissance de l’Église
(de la foi à la superstition et au fanatisme, il n’y a
qu’un pas : vous chercherez des ex pour illustrer cela)..
»
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