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oh je fus comme ...

Publié le 07/01/2014

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Texte principal Oh ! Je fus comme fou... Victor Hugo Présenter l'auteur, l'oeuvre... Au coeur du recueil on a un livre intitulé Pauca Meae centré sur la mort de sa fille, Léopoldine. Un livre évoquant la souffrance éprouvée par ce père, et où l'on trouve quelques-uns des poèmes les plus célèbres. Le texte est court ; il ne compte que 20 alexandrins chargés d'une émotion intense. Le poème a été rédigé 9 ans jour pour jour après le drame (le jour de l'anniversaire du drame) comme plusieurs autres poèmes. 9 ans après, il revient sur ces premières réactions, il avait appris la mort de sa fille en lisant le journal. Nous verrons quelles sont ces réactions : la souffrance qui le conduit à la folie. I. L'expression d'une souffrance indicible : 1) un cri de souffrance : Le champ lexical de souffrance est présent dans le texte : « souffert ma souffrance », « éprouvé » (deux fois) : on a une insistance. Le mot « malheurs » apparait au pluriel et ce pluriel marque encore une insistance . Hugo évoque le siège de cette souffrance : l'âme, le coeur. On a des manifestations physiques de la souffrance, comme au vers deux ou on note encore une fois u...

« I.

La folie : 1) Les diff érentes phases de la réaction : Cette idée de folie est pr ésente dès le début du texte : « je fus comme un fou » : le poète est fou de dou leur « dans le premier "moment ».

Il v a ensuite passer par différentes phase s : Du vers 1 à 6 : Abattement et accablement qui se manifeste par des pleurs e t abouti à l'envie de mourir. Du vers 2 à 7 : L e " puis " marque une nouvelle étape, un sursaut de volonté qui se traduit par la révolte.

On a d'ailleurs des verbes d'action « je fixais mes regards sur cette chose horrible. » L'étape suivante e st le déni (vers 9), le refus d'accepter la réalité : « Et je n'y croyais pas et je m 'écriais : Non ! ».

L'auteur insiste sur cette idée par la récu rrence des tournures négatives. Il en vient dans le dernier quatrain à l'hallucination.

Il y a une progressi on dans le texte, un effet d'amplification. 2) Un texte désordonné : Le poème est essentiellement un récit (passé simple et imparfait) , mais à trois reprise on a du discours rapporté qui interrompt la narration : l e poète parle, il interpelle, on ne sait pas toujours à qui il parle.

Il parle aussi , à la fin du texte , à ses proches.

On a une alternance récit /discours, un effet d'oralité, une théâtralisation du texte, du récit, une dramatisation du poème.

On a une impression de quelque chose de discontinu d e décousu, de désordonné. Hugo veut montrer à quel point il éta it désorienté.

Il est en route v ers la folie. 3) L'hallucination : À partir du vers 12 on a « il me semblait » suivit de 5 « que » en cascade qui donne nt une impression d'idée fixe.

Dans ce dernier quatrain, i l a des hallucinations, après un saut de ligne qui marque une étape supplémentaire.

O n passe au discours direct à l'impératif et au présent de l’indicatif , mode du réel.

Il évoque des gestes du quotidien « rire » ; « sa main sur sa clef », des activités domestiques.

« Elle est quelque part » : on a tout un vocabulaire de la perception, « je l'entendait », « voir », « le bruit », « j'écou te » : il est v ictime de ses sens.

Le poème se termine par la folie et le désordre mental. Un texte t ouchant, très expressif, d'une gra nde force lyrique, élégiaque.

Victor Hugo confie au lecteur ses sentiments les plus int imes, sont agitation intérieure. Il nous apparaît pathétique, affaibli, fragilisé par le deuil.

Il semble revi vre les faits en les raco ntant. Écrire l'aide à accepter, à faire son travail de deuil.

T out le livre IV évoque ce cheminement vers l'acceptation de la mort .. »

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