oh je fus comme ...
Publié le 07/01/2014
Extrait du document
«
I.
La folie :
1) Les diff érentes phases de la réaction :
Cette idée de folie est pr ésente dès le début du texte : « je fus comme un fou » : le poète est fou de
dou leur « dans le premier "moment ».
Il v a ensuite passer par différentes phase s :
Du vers 1 à 6 : Abattement et accablement qui se manifeste par des pleurs e t abouti à l'envie de
mourir.
Du vers 2 à 7 : L e " puis " marque une nouvelle étape, un sursaut de volonté qui se traduit par la révolte.
On a d'ailleurs des verbes d'action « je fixais mes regards sur cette chose horrible. »
L'étape suivante e st le déni (vers 9), le refus d'accepter la réalité : « Et je n'y croyais pas et je m 'écriais :
Non ! ».
L'auteur insiste sur cette idée par la récu rrence des tournures négatives.
Il en vient dans le dernier quatrain à l'hallucination.
Il y a une progressi on dans le texte, un effet
d'amplification.
2) Un texte désordonné :
Le poème est essentiellement un récit (passé simple et imparfait) , mais à trois reprise on a du discours
rapporté qui interrompt la narration : l e poète parle, il interpelle, on ne sait pas toujours à qui il parle.
Il parle
aussi , à la fin du texte , à ses proches.
On a une alternance récit /discours, un effet d'oralité, une théâtralisation
du texte, du récit, une dramatisation du poème.
On a une impression de quelque chose de discontinu d e
décousu, de désordonné. Hugo veut montrer à quel point il éta it désorienté.
Il est en route v ers la folie.
3) L'hallucination :
À partir du vers 12 on a « il me semblait » suivit de 5 « que » en cascade qui donne nt une impression
d'idée fixe.
Dans ce dernier quatrain, i l a des hallucinations, après un saut de ligne qui marque une étape
supplémentaire.
O n passe au discours direct à l'impératif et au présent de l’indicatif , mode du réel.
Il évoque
des gestes du quotidien « rire » ; « sa main sur sa clef », des activités domestiques.
« Elle est quelque part » :
on a tout un vocabulaire de la perception, « je l'entendait », « voir », « le bruit », « j'écou te » : il est v ictime de
ses sens.
Le poème se termine par la folie et le désordre mental.
Un texte t ouchant, très expressif, d'une gra nde force lyrique, élégiaque.
Victor Hugo confie au lecteur
ses sentiments les plus int imes, sont agitation intérieure. Il nous apparaît pathétique, affaibli, fragilisé par le
deuil.
Il semble revi vre les faits en les raco ntant. Écrire l'aide à accepter, à faire son travail de deuil.
T out le
livre IV évoque ce cheminement vers l'acceptation de la mort ..
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