OC (littérature de langue d')
Publié le 11/03/2019
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OC (littérature de langue d'). L'ancienne littérature du midi de la France n'a pas accompli ses destinées, car le cours en a été pratiquement interrompu après le XIIIe s. Son domaine était celui de la langue d'oc, qui recouvrait les provinces du Béarn, de la Gascogne, du Limousin, de l'Auvergne, du Languedoc, du Velay, du Vivarais, du Dauphiné du Sud, de la Provence, du val d’Aran en Espagne, et des vallées de Torre Pellice Piasco et Villanove Fontane en Italie.
Le premier âge de la littérature du Midi, l'âge d'or, s'est développé par le canal du « limousin ». Elle débute de fort bonne heure par des œuvres religieuses et morales : un poème sur la Passion (Xe s.), d'autres sur Boèce (XIe s.), sur Sainte Foi d'Agen, des poésies lyriques à la Vierge et des sermons. De la poésie profane, qui n'est pas moins antique, les plus anciens spécimens

«
lyrique
est la création la plus originale
des troubadours, celle par laquelle leur
art s'est imposé à l'admiration et à
l'imitation de toutes les nations voisines
(France du Nord, Italie, Allemagne, Por
tugal), une autre création qui devait faire
fortune hors de son pays d'origine est
celle de la nouvelle, ou roman de mœurs,
qui a laissé au moins un chef-d'œuvre.
le roman anonyme de Flamenca
(v.
1280).
Un autre grand texte iUustre.
en provençal classique.
la poésie histori
que; il s'agit de la Chanson de la
croisade contre les albigeois.
La poésie
épique n'est guère représentée que par
Girart de Roussillon (xn• s.) et le théâtre
par une Passion du xrv• s.
et des
Mysteres de la fin du xV' s.
Une nouvelle période de la littérature
provençale commence dans la seconde
moitié du xvr• s.
avec Pey de Garros.
apOtre, en Gascogne, et initiateur, contre
la volonté royale d'extirper la langue
d'oc, d'une véritable renaissance.
Pres
que en même temps que lui.
de grands
poètes.
baroques ou truculents.
comme
Louis Belaud de la Bellaudière, Robert
Ruffi et Michel Tronc.
donnèrent le
m6me exemple en Provence.
Garros fut
suivi, en Gascogne même.
par Du Bartas,
Ader.
Larade, Baron.
d'Astros.
Bedout,
mais le « Malherbe de la langue d'oc »
fut le Toulousain Pierre Goudelin (ou
Goudouli).
Dans d'autres régions, le fran
çais avait largement supplanté la lang ue
d'oc.
mais cela n'empêcha pas l'exploi ta
tion continue du filon « provençal >>.
Brueys.
Saboly.
Jean Michel, François
Gros.
Pierre Bellot en Provence ; Augier
Gaillard, Daniel Sage, l'abbé Favre en
Languedoc ; les frères Rigaud à Montpel
lier ; Azaïs père et fils à Béziers ; J.
Fou
caud et F.
Richard en Limousin ; Peyrot
de Pradinas en Rouergue; F.
de Cortète
en Agenais, etc.
: voilà autant d'écrivains
qui maintinrent, dans toute la variété
anarchique des dialectes d'oc, l'exis
tence d'une poésie et qui iUustrèrent à
des degrés etivers l'âge classique dans le
Midi.
Dès la fin du xvm• s., qui vit se
développer un burlesque à l'occitane
(J.
B.
Fabre, Germain, Estagniol),
s'annonce le troisième âge de la littéra- ture
d'oc.
À son origine, Antoine Fabre
d'Olivet, auteur d'une Langue d'oc réta
blie dans ses principes constitutifs théo
riques et pratiques qui contient en germe
toutes les idées qui allaient se répandre
un demi·siècle plus tard.
Après Fabre
d'Olivet.
c'est le coiffeur agenais Jasmin
qu'il faut saluer comme l'annonciateur
du mouvement félibréen, et, à cOté de lui,
le marquis de la Fare-Alais en Languedoc
et Victor Gelu à MarseiUe.
Dès la fondation du félibrige on remar
que, entre la haute stature littéraire de
Mistral, Aubanel et RoumaniUe, et la
troupe des écrivains sans originalité qui
vont scléroser la poésie provençale dans
un petit nomb re de formes et de thèmes.
quelques figures qui méritent bien
davantage que de l'attention : Charloun
Rieu, poète populaire ; le grand Valère
Bernard, créateur des figures symboli
ques et mystérieuses de la legenda
d'Esclarmonda; Marius André; Folco de
Baroncclli-Javon, capable d'un lyrisme
intense en accord avec les puissances de
la nature; Marius Jouveau, Joseph
d' Arbaud, le meilleur prosateur, peut
être.
de son époque (la B�te du
Vaccarès).
La période postmistralienne est cepen
dant marquée par la naissance de l' occi
tanisme en rupture avec le félibrige.
On
rattachera à l'occitanisme les noms de
Charles Camproux.
Jorgi Reboul.
Max
Rouquette, Yves Rouquette et Robert
Lafont qui engageront la littérature d'oc
sur des voies contemporaines et neuves :
beaucoup datent du Joan Larsinhac
( 1951) de La font l'actuel renouveau occi
tan.
La jeune littérature occitane (Lar
zac, Bec.
Petit.
Pecout.
Gardy).
le théâtre
(Théâtre de la Carriera), la chanson
(Marti, Patrie, Marie Rouanet) ont
épousé parfois les thèses protestataires
de J'occitanisme des dernières décen
nies, mais il y a aujourd'hui plusieurs
centaines d'écrivains occitans d'inspira
tion très diverse et capables d'exprimer
toutes les angoisses et tous les désirs du
monde contemporain.
Oc, revue littéraire occitane, fondée en
1923 par Ismaël Girard et Camille Soula.
Abordant en langue d'oc tous les pro-.
»
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