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Objet d’étude : le personnage de roman, du XIIè siècle à nos jours

Publié le 28/01/2015

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Objet d’étude : le personnage de roman, du XIIè siècle à nos jours Corpus de textes : A- Stendhal, La chartreuse de Parme (1839) B- Céline, Voyage au bout de la nuit (1932) C- Le Clézio, Désert (1980) QUESTIONS 1- Quelle vision de la guerre ces trois textes présentent-ils ? Quelle vision de la guerre ? Dans le texte A, La chartreuse de Parme de Stendhal, la guerre est vue, plus que vécue, par un jeune, plutôt niais, qui n'a aucune connaissance des champs de bataille. C'est son baptême du feu et il vit cette grande bataille (Waterloo) de l'intérieur mais en touriste. Fabrice del Dongo aspire à devenir un "vrai" militaire et, dans son innocence des choses de la guerre, se comporte plus en spectateur qu'en acteur. Il est tout d'abord choqué par le bruit de la guerre "il était surtout scandalisé par le bruit qui lui faisait mal oreilles" puis il y regarde d'un peu plus près et "remarque" ses premiers cadavres, les habits rouges, les Hussards dont il ne fait pas, quoiqu'il en pense, encore parti, avant de se rendre compte, avec "un frisson d'horreur" quand même, que"beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore". Stendhal décrit la bataille et ses horreurs vues par son jeune personnage sur un ton ironique, presque léger alors que les descriptions expriment bien l'atrocité des combats, des blessures : "ils criaient...pour demander du secours, mais personne ne s'arrêtait", "deux hussards qui tombaient, atteints par des boulets", "un cheval tout sanglant... engageant ses pieds dans ses propres entrailles", "c'étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toute part". Le jeune Fabrice est plus occupé à regarder et essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui qu'entrer vraiment dans l'action. Ce qu'il veut c'est être militaire et cette bataille est en quelque sorte son intronisation. C'est comme si tout ce qui se passait autour de lui n'était pas vraiment réel. Il traverse la guerre, évite de marcher sur les morts et essaie sans vraiment y parvenir de "comprendre" (répéter dans le texte à plusieurs reprises) et dégager des sensations qu'il voudrait ordonner. C'était sans doute le cas de nombreux jeunes engagés qui ne savaient pas encore ce qu'était la guerre vécue de l'intérieur. Avec l'extrait de Voyage au bout de la nuit de Céline (texte B), laguerre est décrite par un personnage, Ferninand Bardamu, qui analyse ce qu'il voit, ce qu'il pense. C'est une réflexion critique où il fait aussi état de ses incertitudes. Céline utilise la première  personne et emploie des verbes qui illustrent la réflexion de son personnage, et la sienne. La bataille qui est d'abord une action devient une réflexion : "pensais-je", "j'en étais assuré", "je le concevais", "je n'avais senti". Ferdinand Bardamu s'interroge sur tout. Ce qu'il voit et vit lui pose question. "Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés", "plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! "Ce qu'on faisait ... n'était pas défendu !" "encouragé sans doute par les gens sérieux" ces phrases donnent à penser que le personnage tout comme l'auteur, ne sont pas d'accord avec les ordres donnés par les "gens sérieux" et notamment ici le colonel. L'horreur de la guerre est traduite dans ce passage par une ponctuation riche de points d'interrogation et d'exclamation, de longues phrases où se mêlent noms communs, verbes, dans un désordre qui restitue pleinement le chaos et la "croisade apocalyptique". L...

« voudrait ordonner.

C'était sans doute le cas de nombreux jeunes engagés qui ne savaient pas encore ce qu'était la guerre vécue de l'intérieur. Avec l'extrait de Voyage au bout de la nuit de Céline (texte B), laguerre est décrite par un personnage, Ferninand Bardamu, qui analyse ce qu'il voit, ce qu'il pense.

C'est une réflexion critique où il fait aussi état de ses incertitudes.

Céline utilise la première  personne et emploie des verbes qui illustrent la réflexion de son personnage, et la sienne.

La bataille qui est d'abord une action devient une réflexion : "pensais-je", "j'en étais assuré", "je le concevais", "je n'avais senti".

Ferdinand Bardamu s'interroge sur tout.

Ce qu'il voit et vit lui pose question.

"Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés", "plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! "Ce qu'on faisait ...

n'était pas défendu !" "encouragé sans doute par les gens sérieux" ces phrases donnent à penser que le personnage tout comme l'auteur, ne sont pas d'accord avec les ordres donnés par les "gens sérieux" et notamment ici le colonel.

L'horreur de la guerre est traduite dans ce passage par une ponctuation riche de points d'interrogation et d'exclamation, de longues phrases où se mêlent noms communs, verbes, dans un désordre qui restitue pleinement le chaos et la "croisade apocalyptique".

La'uteur affiche clairement sa position anti-militariste, son dégoût de la guerre et de ses atrocités "puceau de l'Horreur", "sale âme héroïque" "cette abomination" "général des Entrayes" (un jeu de mot sur celui qui a droit d'envoyer ses hommes vers une mort atroce ?).

Dans cet extrait toute la désillusion du jeune homme fraîchement engagé est évidente.

Cette guerre est faite d'horreurs décidées par des fous "Dans aucune d'elles il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination?", " c'étaient des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, pas des assassinats !".

"On venait d'allumer la guerre entre nous, et ceux d'en face".

Pour Céline/Ferdinand, il n'y a ni gloire ni héroïsme dans cette boucherie collective, juste la folie destructive des hommes.

Ce texte illustre plus l'état psychologique de celui qui raconte le ton y est critique (vocabulaire à connotation péjorative) Le troisième texte, Désert de Le Clézio, apporte un autre regard sur la guerre.

Ici on ne combat pas à armes égales.

D'un côté les hommes bleus, des guerriers du désert, et leurs fusils à pierre et longues lances, de l'autre les troupes de l'armée française, cuirassée sur la mer et fusils à balles et mitrailleuses pour les soldats à terre.

L'inégalité en nombre aussi : quatre bataillons français (quatre mille hommes au sol) contre trois mille cavaliers "Il savait que la bataille était perdue d'avance".

Le combat est raconté de façon très précise mais sans. »

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