Objet d’étude : le personnage de roman, du XIIè siècle à nos jours
Publié le 28/01/2015
Extrait du document
«
voudrait ordonner.
C'était sans doute le cas de nombreux jeunes engagés qui ne savaient pas encore ce
qu'était la guerre vécue de l'intérieur.
Avec l'extrait de Voyage au bout de la nuit de Céline (texte B), laguerre est décrite par un personnage,
Ferninand Bardamu, qui analyse ce qu'il voit, ce qu'il pense.
C'est une réflexion critique où il fait aussi état de
ses incertitudes.
Céline utilise la première personne et emploie des verbes qui illustrent la réflexion de son
personnage, et la sienne.
La bataille qui est d'abord une action devient une réflexion : "pensais-je", "j'en étais
assuré", "je le concevais", "je n'avais senti".
Ferdinand Bardamu s'interroge sur tout.
Ce qu'il voit et vit lui pose
question.
"Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés", "plus enragés que mille chiens et
tellement plus vicieux ! "Ce qu'on faisait ...
n'était pas défendu !" "encouragé sans doute par les gens sérieux"
ces phrases donnent à penser que le personnage tout comme l'auteur, ne sont pas d'accord avec les ordres
donnés par les "gens sérieux" et notamment ici le colonel.
L'horreur de la guerre est traduite dans ce passage
par une ponctuation riche de points d'interrogation et d'exclamation, de longues phrases où se mêlent noms
communs, verbes, dans un désordre qui restitue pleinement le chaos et la "croisade apocalyptique".
La'uteur
affiche clairement sa position anti-militariste, son dégoût de la guerre et de ses atrocités "puceau de l'Horreur",
"sale âme héroïque" "cette abomination" "général des Entrayes" (un jeu de mot sur celui qui a droit d'envoyer
ses hommes vers une mort atroce ?).
Dans cet extrait toute la désillusion du jeune homme fraîchement engagé
est évidente.
Cette guerre est faite d'horreurs décidées par des fous "Dans aucune d'elles il n'y avait donc
l'ordre d'arrêter net cette abomination?", " c'étaient des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, pas des
assassinats !".
"On venait d'allumer la guerre entre nous, et ceux d'en face".
Pour Céline/Ferdinand, il n'y a ni
gloire ni héroïsme dans cette boucherie collective, juste la folie destructive des hommes.
Ce texte illustre plus
l'état psychologique de celui qui raconte le ton y est critique (vocabulaire à connotation péjorative)
Le troisième texte, Désert de Le Clézio, apporte un autre regard sur la guerre.
Ici on ne combat pas à armes
égales.
D'un côté les hommes bleus, des guerriers du désert, et leurs fusils à pierre et longues lances, de
l'autre les troupes de l'armée française, cuirassée sur la mer et fusils à balles et mitrailleuses pour les soldats à
terre.
L'inégalité en nombre aussi : quatre bataillons français (quatre mille hommes au sol) contre trois mille
cavaliers "Il savait que la bataille était perdue d'avance".
Le combat est raconté de façon très précise mais sans.
»
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