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« Nous n'allons pas au théâtre en inspecteur, en contrôleur. Nous allons au théâtre pour penser, une heure ou deux, à autre chose. Pour nous distraire, nous émouvoir. Pour entendre et voir de belles choses, des choses justes aussi, et bien dites », écrit le critique Michel Cournot. Pour d'autres, le public vient au théâtre pour se « regarder lui-même », ou pour apprendre à mieux connaître la nature humaine.

Publié le 19/05/2011

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cournot

 

Le théâtre existe depuis l'Antiquité. Cérémonie religieuse ou débat politique à l'origine, il est par la suite devenu un moyen de se distraire, de s'émouvoir ou de se « regarder soi-même « comme le déclare le critique Michel Cournot. Le genre atteint le sommet de l'art dramatique, et joint l'utile à l'agréable lorsque la représentation nous instruit tout en nous distrayant. Ainsi, en quoi le théâtre constitue-t-il pour le spectateur une source de plaisir ou de divertissement ? Il faudra alors démontrer que le théâtre peut constituer une véritable source de plaisir ou de divertissement, d'émotion ou de réflexion pour le spectateur.   

cournot

« tournent en dérision les vices des hommes.

L'½uvre de Marivaux, L'île des esclaves, présente, elle, une satiresociale et un regard de moraliste sur l'homme.

Marivaux y renouvelle le canevas et les lazzis de la commedia dell'artepour faire réfléchir le spectateur à de nouveaux rapports sociaux au moyen de l'utopie.

Réutilisant le coupletraditionnel maître-valet, il se livre à la comédie de m½urs.

Il joue également sur deux registres, le comique et lepathétique.

Ces dualités assumées donnent à la pièce son caractère onirique qui permet de mieux faire accepter lacritique très novatrice pour l'époque.

En effet Marivaux aborde l'aliénation sociale et l'exclusion.

Avec lui, la comédiedevient ici une épure rigoureuse, une forme simplifiée en même temps qu'une correction des m½urs par le rirelibérateur : « Castigat ridendo mores ».

Marivaux reprend alors les ambitions de la « grande comédie » qui, par lerire, prétendait instruire le public et le convertir aux valeurs de la sincérité et de la tolérance.La tragédie, elle, développe généralement une série d'événements qui constitue une intrigue mettant en scène deshéros ou des personnages de rang social élevé, en vue d'émouvoir et d'instruire le spectateur, provoquer sa terreuret sa pitié par le spectacle des passions humaines en lutte entre elles ou contre le destin.

Aristote dans sa Poétiquedéfinit par ailleurs la tragédie et la notion de catharsis comme tel : « La tragédie est l'imitation d'une action grave etcomplète, ayant une certaine étendue, présentée dans un langage rendu agréable et de telle sorte que chacunedes parties qui la composent subsiste séparément, se développant avec des personnages qui agissent, et non aumoyen d'une narration, et opérant par la pitié et la terreur la purgation des passions de la même nature.

» L'½uvreCaligula, d'Albert Camus présente l'empereur romain comme un être sanguinaire et cruel, provoquant ainsi l'horreur etle dégoût du spectateur pour un tel personnage.

Le personnage d'Antigone dans l'½uvre d'Anouilh doit faire face àun destin tragique, provoquant ainsi le sentiment de pitié du spectateur. Après cette analyse, nous pouvons donc conclure que le théâtre constitue une véritable source de plaisir, dedivertissement et d'émotions pour le spectateur.

La diversité des raisons qui poussent à aller au théâtre crée ladiversité du public.

De nos jours, malgré la concurrence très forte du cinéma, le théâtre subsiste.

Sûrement pourson côté incarné qui mêle à la perfection illusion et réalité… Jean Vilar, comédien et metteur en scène duXXème siècle déclara : « Il n'est pas d'art qui, plus nécessairement que le théâtre, ne doive unir illusion et réalité.Cela à l'insu du public et en pleine lumière cependant.

Complices… » Sujet désiré en échange :Le mot par le mot alain bosquet. »

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