Nègre de Surinam - de Candide ou l’optimiste, un conte philosophique écrit par Voltaire en 1759
Publié le 05/05/2022
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«
TEXTE 1 : LE NEGRE DE SURINAM
Introduction : l’accroche, la présentation du passage, la problématique et
l’annonce de plan
Le texte que nous allons étudier est extrait de Candide ou l’optimiste, un conte
philosophique écrit par Voltaire en 1759.
Voltaire est un grand philosophe du
XVIIIème siècle précurseur du conte philosophique (écriture littéraire qui permet
de véhiculer les connaissances philosophiques, et qui s’adresse aux adultes pour
former leur esprit critique.)
Candide, Le héros éponyme du conte a été chassé du château dans lequel il a
passé son enfance pour avoir embrassé la fille du baron (Cunégonde).
Il part
alors parcourir le monde pour la retrouver.
A la suite de nombreuses aventures,
il rencontre Pangloss, un philosophe optimiste.
Celui-ci devient son maître et
l’élève dans l’illusion que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
Mais, Candide, en parcourant le monde, découvre au gré de ses mésaventures,
les terribles réalités qui l’habitent.
Dans ce chapitre, aux portes du Surinam,
Candide et son valet Cacambo rencontrent un esclave mutilé, s’ensuit ensuite un
dialogue entre Candide et ce dernier.
Comment Voltaire fait-il un violent réquisitoire contre l’esclavage à travers ce
texte ?
Tout d’abord nous décrirons la rencontre de Candide et Cacambo avec l’esclave,
puis nous analyserons le contenu du discours de ce dernier, enfin nous
étudierons la réaction de Candide et sa révolte face à la réalité qu’il découvre.
1/ La rencontre
Tout d’abord le « ils » désigne Candide et son valet en mouvement et contrastant
avec le nègre immobile « étendu par terre », cela oppose déjà la liberté de
mouvement des uns et l’immobilité de l’autre.
On constate une description du nègre sobre et pathétique : l’homme se situe
dans une situation d’humiliation « étendu par terre ».
Son dénuement est montré
par l’adverbe négatif « ne…que ».
L’accent est mis sur « la moitié de l’habit », il
y a une distorsion ironique qui insiste sur la situation réelle de l’esclave.
L’auteur
ne s’apitoie pas mais constate son état en décrivant ses mutilations : « il
manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite ».
La
présentation du nègre est courte et seuls les détails choquants sont retenus.
On
peut aussi relever que l’expression « pauvre homme » possède à la fois un sens
matériel et affectif.
L’émotion de Candide est visible dans sa réaction « Eh, mon Dieu ! » Candide est
sensible à l’état de souffrance dans lequel il voit l’esclave.
On peut auusi relever
que la tournure interrogative de la phrase renforce l’intensité de l’émotion..
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