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Né de l'union de plusieurs formes d'expression préexistantes qui ne perdent pas entièrement leurs lois propres (l'image, la parole, la musique, les bruits même), le cinéma, d'emblée, est obligé de composer, à tous les sens du mot. Il est d'entrée de jeu un art, sous peine de n'être rien du tout. Sa force ou sa faiblesse est d'englober des expressivités antérieures : certaines sont pleinement des langages (l'élément verbal), d'autres ne le sont qu'à des sens plus ou moins figurés (la mu

Publié le 01/09/2012

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Enfin, la bande sonore fait, le plus souvent, intervenir la musique. Au temps du muet, un pianiste accompagnait de ses improvisations la projection. Aujourd'hui, la musique est intégrée au film. Elle souligne, commente les moments cruciaux de l'action, apportant une émotion supplémentaire. La marche vers la chaise électrique des anarchistes Sacco et Vanzetti, injustement condamnés aux États-Unis, est rendue plus inexorable par l'air que Ennio Morricone a créé pour le film de Montaldo.

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1 i A partir de ce jugement, nous examinerons quelle est la spécificité du langage cinématographique : nous étudierons le cinéma comme art du son, de l'image; puis, nous nous attacherons aux hommes qui mettent en œuvre ces moyens et qui font, avec le son et l'image, le produit fini qu'est le film.

Développement I - Le cinéma, art du son.

Le cinéma est un art du son et, principalement, de la parole.

Bien sfir, il commença par être muet et certains films de la période muette comptent parmi les chefs-d'œuvre du septième art, qu'ils appartiennent au genre sérieux comme Intolérance de Griffith, La grève d'Eisenstein ou au genre comique comme les œuvres de Chaplin, Keaton, Langdon.

Ces films muets, cependant, ont recours indirectement à la parole : le dialogue, au lieu d'être entendu par les spectateurs, est lu sur des cartons.

Le passage du muet au parlant fut une révolution.

Certains cinéastes s'adaptèrent lentement au parlant comme Chaplin ou Féjos dont le ciné-club de la troisième chaîne nous fit découvrir quelques œuvres durant l'été 1980.

Certains acteurs éprouvèrent des difficultés encore plus grandes, comme le raconte avec humour Chantons sous la pluie de Donen.

Mais, actuellement, si l'on excepte certains paris comme Silent mo vie de Mel Brooks où le seul mot prononcé l'est par le mime Marceau, un film nous restitue les voix des acteurs et le cinéphile préférera la version originale pour gofiter la voix mutine de Mary lin Monroe ou l'accent des paysans de la région de Bergame dans L'arbre aux sabots d'Olmi.

La parole cinématogra­ phique prend aussi la forme de la « voix off », qui commente les images : ainsi Emmanuelle Riva, dans Hiroshima mon amour de Resnais, commente après coup ses souvenirs de l'Occupation.

La bande sonore contient également les bruits.

Un western moderne ne se conçoit pas sans le crépitement des coups de feu sur les rochers ou sur le bar du saloon, une scène de rue sans les klaxons des voitures et les rumeurs de la ville.

Les bruits peuvent être traités de manière réaliste ou non.

Souvent, l'artifice domine.

De nombreuses scènes réunissent un couple dans un restaurant et le spectateur n'entend que l'échange dialogué entre les partenaires alors que, dans la réalité, on n'entendrait que des bribes de. »

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