NATURALISME - Histoire de la littérature
Publié le 30/01/2018
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«Une œuvre, pour moi, est un homme; je veux retrouver dans cette œuvre un tempérament, un accent particulier et unique>> (Mes Haines, 1866).
Edmond de Goncourt |
(1822-1896) |
Jules de Goncourt |
(1830 1870) |
Guy de Maupassant |
(1840-1893) |
Alphonse Daudet |
(1840 1897) |
Émile Zola |
(1840 1902) |
|
Germinie Lacerteux (1865) Thérèse Raquin (1867) Les Rougon-Macquart (20 volumes) (1891-1893) Jack (1896) Boule de suif (1880) La Maison Tellier (1881) Une vie (1883) |
E. et J. de Goncourt É. Zola É. Zola A. Daudet G. de Maupassant G. de Maupassant G. de Maupassant |
1867-1891 Limites du mouvement.
1880 Publication des Soirées de Médan, recueil collectif de nouvelles de Zola, Huysmans, Maupassant, Céard, Hennique et Alexis.
1887 Le Manifeste de Cinq :éclatement du groupe de Médan.
«Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre..
(Taine, phrase mise en exergue du roman de Zola, Thérèse Raquin.)
ine œuvre d'art est un coin de la création vu à travers un tempérament..
(Zola, Mes Haines.)
«Le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur..
(Zola, Le Roman expérimental.)
«Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre.»

«
LE MOT a d' abord eu un sens philosophique.
Il est apparu en 1584 chez le
penseur Jean Bodin.
Il a été repris ensuite par d'autres philosophes, notam
ment par les Encyclopédistes, et désigne, d'une manière générale, une doc
trine qui fait de la nature un principe premier et qui nie 1' exi stence du
surnaturel.
Au xvm e siècle, le mot a été introduit dans le domaine des arts.
Le peint re
espagnol Pacheco qualifiait de «los natur alistas» les artistes qui se consa
craient à la reproduction fidèle de la nature.
Au XIXe siècle, les acceptions
philosophiques et esthétiques sont reprises et s'étendent à la litt érature.
Le
mot est utilisé par Sainte-Beuve à propos des philosophes du xvm e siècle et
par Baudel aire et Taine à propos de Balzac; il continue de se répandre.
A par
tir de 1867, il désigne un mouvement littéraire animé par Émile Zola et s'ins
crivant dans le prolongement du réal isme.
1 • OR IGINE S ET MÉTHODE
AUX ORIG INES : DIDER OT ET TAINE
Zola ne présente pas le naturalisme comme une école dont il serait le
chef , mais comme une méthode et comme 1' aboutissement naturel d'un état
nouveau de la civilisation, «le mouvement même de l'intell igence moderne»
résultant d'un jeu d'influences à la fois philosophiques et scientifiques.
Tout
d' abord, Zola se réc lame du matérialisme panthéiste de Diderot, exprimé
ainsi dans Le Rêve de d'Al ember t (1 769) : «Mettez à la place de Dieu une
matière sensible, en puissance d'abord, et puis en acte, et vous avez tout ce
qui s'est produit dans l'univers depuis la pierre jusqu'à l'homme.» Zola fait
de Diderot l'ancêtre des positivistes (voir RÉALISME) et l'oppose à Rousseau,
père de l'idéalisme romantique.
Il est aussi inf uencé par le critique Taine, qui
croit au déterminisme physiologique de l'homme (voir ci-dessus).
L' APPLIC ATION DES MÉTHODES SCIEN TIFIQ UES
Ce qui fait la particularité du naturalisme et ce qui le distingue du réa
lisme, c'est 1 'a pplication de méthodes scientifiques à la littérature.
Cette
orientation s'explique fort bien par l'engouement positiviste de l'époque pour
la science, par laquelle on pensait pouvoir résoudre tous les problèm es.
Met
tant les scientifiques bien au-dessus des politiques et des bienfaiteurs de
l' humanité, Flaubert affirma it: «Les hommes purement intellectuels ont
rendu plus de services au genre humain que tous les saint Vincent de Paul du
monde.» Zola se réfère à Darwin et au docteur Lucas : le premier est un
naturaliste anglais célèbre pour ses théories sur la sélection naturelle et
l' hérédité ; le second est un médecin français, auteur d'un traité sur l'hérédité
naturelle dont Zola fera sa Bible.
C'est à partir de ces deux autorités que.
»
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