Montrez que la guerre est le plus terrible des fléaux
Publié le 28/02/2012
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Les calamités inséparables de la guerre nous sont en quelque sorte dissimulées par la grandeur des vertus, des sacrifices, de l'héroïsme qu'elle demande au soldat qui défend sa patrie, par la gloire qui couvre ceux qui se distinguent dans les combats, la gloire qui couronne le vainqueur, et console même le vaincu qui s'est bravement-défendu...
«
t58
RECUEIL
mis de sa
'l'ace,
mais ses semblables, si
on
ne remar
quait en même
temps
une
espèce
de
fatalité
dans
le re
tour périodique
de
ce fléau,
terrible
entre
tous
: il
y a
là, en effet, comme une loi providentielle
qui
a vive
ment frappé certains philosophes
1
•
Les
calamit~s
inséparables de
la
guerre
nous
sont
en
quelque sorte dissimulées
par
la
grandeur
des vertus,
des sacrifices,
de
l'héroïsme qu'elie
demande
au,sol
'dat qui défend
sa
patrie,
par
la
gloire qui couvre ceux
qui
se
distinguent dans les combats,
la
gloire qui
cou
ronne le vainqueur,
et console même
le vaincu qui s'est
bravement-défendu l Alors
on
arrive à
regarder
sans
épouvante
un
fléau plus
redoutable
que
la
peste
et
la
famine; car, avec les
progrès
des sciences
êt
la
fa
cilité des communications,
on
a vu diminuer le
nombre
des victimes
de
ces deux fléaux.
La
guerre,
au
con
traire, n'a reçu
de
la
civilisation
que
des perfectionne
ments qui
la
rendent
plus expéditive, il est vrai, mais
aussi beaucoup plus meurtrière.
L'invention
de
la
pou
dre à canon,
qui
a causé
toute
une révolution dans
l'art
mil{taire,
n'a
été
que
le
point
de
'départ
..
d'un
perfec
tionnement,
toujours
continué,
dans
l'art
si triste
de
détruire
nos·
semblables.
· Supposons-nous au
moment
où
la
guerre
vient
d'être
déclarée: l'enthousiasme est
au
comble, les
chants
pa
triotiques font oublier
au
soldat qu'il doit
tout
quitter,
peut-être une femme
et
des enfants
et presque
toujours
la
famille dont il est
le
soutien ; le sentiment du
de
voir, le patriotisme, l'exemple
de
sés compagnonsd'ar
mes lui donnent le
courage
de
s'exposer à une
mort
presque certaine.
Ah!
il faut
n'avoir
jamais
vu,
ou
ne
s'être
jamais
re-
L J.
de
Maistre.
'~ ~ ' 1 ~ ;1 ,.
»
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