Montrer ce qu'il y a d'odieux dans l'ingratitude

« r f 1 DE COMPOSITIONS FRANÇAISES Que.le symbole des ingrats .. Ce n'est point le serpent, c'est l'homme ...

1.~~ et il prouve, en effet, que l'homme se montre bien sou­ vent ingrat envers ses vieux serviteurs.

La reconnaissance, d'après ces de~x grands écri­ vains, se trouverait ·assez rarement dans le cœur de l'homme, et cependant tout le monde convient que !:in­ gratitude est odieuse et que rien ne p·eut la justifier.

Ce n'est souvent que par légèreté que nous sommes in­ grats; il n'y a que les cœurs vils et lâches qui le soient avec réflexion.

L'enfant oublie la reconnaissance qu'il doit à ~es pa­ rents, à son maître; il· refuse de leur obéir, leur man­ que de respect, rit de leurs défauts, ne se rappelle plus les souffrances de sa mère, le travail quotidien de son père, le dévouement de son maître, et, quand leur .

volonté contrarie un moment ses ·caprices, il n'a pas assez de cœur, ou plutôt assez de réflexion.

et d'empire .

sur lui-même ,pçmr vaincre un mouvement de dépit.

Nous devons témoigner.

de l'affection à ceux qui noils ont fait du bien : c'est ·Un devoir dicté par la na- " .

ture.

Faut-il, pour le mieux comprendre, invoquer no- tre intérêt perSÔJ).nel et montrer que la reconnaissance nous attire de nouveaux bienfaits, que l'ingrat est mé- · prisé de tous, même de ses imitateur~.

Chose remarqua.

ble, en effet, telle personne qui.

oublie ses bienfaiteurs, n'oublie pas ceux qu'elle a obligés eÙe-~ême;:lle est aussi vivement blessée de leur manque de reconnais­ sance que si sa propre conduite était i~réprochable.

Ce qu'il y a peut-être de plus odieux dans l'ingrati.

tude,"' c'est l'habileté déployée.

par l'homme qui n'~· prouve pas un sentiment imposé 'par la simple justicé, ou qui rougit d'un bienfait reçu, pour démêler dans. »