Montesquieu Lettres persanes - Comparaison entre les préfaces de 1721 et 1754 (littérature comparée)
Publié le 19/12/2011
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En 1721, un auteur anonyme fait paraître à Amsterdam les Lettres persanes. Il s’agit d’une suite des lettres fictives, qui montrent une partie du monde européen sur le point de vue de deux visiteurs orientaux. L’auteur de cet œuvre, on savait déjà à l’époque, qu’il pouvait être que Charles-Louis de Secondat baron de La Brède et de Montesquieu (1688-1755) qui était déjà connu pour des traités d’économie politique. Dans ses Lettres persanes, Montesquieu décrit pour les Français du XIIIe siècle leur propre société au travers du regard de deux personnages fictifs venant de la Perse. Usbek, maître d’un sérail à Isapham, entreprend en 1711 un long voyage en France, accompagné d’un jeune ami qui s’appelle Rica. Au cours du voyage et pendant un long séjour à Paris (1712-1720), Usbek et Rica commentent dans les lettres échangées avec leurs compatriotes ses expériences et impressions en France. Ils les informent des multiples aspects de la société occidentale et chrétienne et plus particulièrement les moeurs et la politique française à la fin du gouvernement de Ludwig XIV. et pendant la régence de Philippe d’Orléans. Par contre, les Persanes reçoivent aussi de leurs amis des nouvelles de leur pays. Le schéma des correspondances est très souple : dix-neuf correspondants en tout, au moins vingt-deux destinataires différents ; cependant Usbek et Rica dominent de loin avec soixante-seize lettres pour le premier et quarante sept pour le second (sur le 161 lettres finales).
Tables des matières :
1. Introduction p. 1
2. La préface de 1721 : Introduction p. 2
3. La préface de 1754 : Quelques réflexions sur les Lettres persanes p. 6
4. Comparaison entre les préfaces de 1721 et 1754 p. 10
5. Références bibliographiques p. 12

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1.
Introduction
En 1721, un auteur anonym e fait paraître à Am sterda m les Lettres persanes .
Il s’agit d’une
suite des lettres fictives, qui m ontrent une part ie du m onde européen sur le point de vue de
deux visiteurs orientaux.
L’auteur de cet œuvre, on savait déjà à l’é poque, qu’il pouvait être
que Charles-Louis de S econdat baron de La Br ède et de Montesquieu (1688-1755) qui était
déjà connu pour des traités d’ économ ie politique.
Dans ses Lettres persanes , Montesquieu
décrit pour les Français du XIIIe siècle leur pr opre société au traver s du regard de deux
personnages fictifs venant de la Perse.
Usbek, maître d’un sérail à Isapham, entreprend en 17\
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un long voyage en F rance, accom pagné d’un jeun e am i qui s’appelle Ri ca.
Au cours du voyage
et pendant un long séjour à Pa ris (1712-1720), Usbek et Rica co mmentent dans les lettres
échangées avec leu rs co mpatriotes s es expériences et im pressions en F rance.
Ils les infor ment
des m ultiple s aspects de la socié té oc cidentale e t chrétienne e t plus par tic uliè rem ent les m oeurs
et la politique française à la fin du gouvernement de Ludwig XI V.
et pendant la régence de
Philippe d’Orléans.
Par contre, le s Persanes reçoivent aussi de le urs am is des nouvelles de leur
pays.
Le schém a des correspondances est très souple : dix-neuf corr espondants en tout, au
moins vingt-deux destinataires di fférents ; cependant Usbek et Rica dom inent de loin avec
soixante-seize lettres pour le pr em ier et quarante sept pour le s econd (sur le 161 lettres finales).
On cite les Lettres persanes couramm ent comme un des tout prem iers rom ans épistolaires, m ais
il faut se souvenir que pour les l ecteurs de 1721 ce qu’ on appelle le rom an ép istolaire, n’était
pas encor e un genre co nstitu é.
Les Lettres persanes de Montesquieu n’ont d’ailleurs que fort
peu de chos e en comm un avec le seul m odèle alors du genre à venir, les Lettres portugaise s
(1669) de Gabriel-Jos eph Guilleragu es.
C’es t su rtout la forme épis tolaire qui donne au rom an
tout son prix.
Finalem ent, les Lettres persanes devient un g rand succès et un exem ple du genre
lequel su it autres rom ans de lettre s.1 Ce petit livre rep rése nte aussi le prem ier exem ple du
rela tiv ism e cultu rel. Comme Gustave Lanson l’écrit : « […] ce n’es t là qu’un ornem ent.
L’essentiel, dans ce li vre, ce sont les im pressions des deux Orientaux je tés au trave rs de no tre
civilisation.
» 2 Il faut savoir que le genre exotique et licencieux était fo rt à la mode.
Les
Français de ce tem ps étaient beaucoup intéressés aux sujets exotiques d’Orient.
A ujourd’hui,
l’œuvre de Montesquieu est un de plus im por tan t chef-d’œu vre de siècle des Lum ières.
1 Vé qua ud, Al ain: Let tres pers ane s Mont esquieu, Par is : H atier , 1983 , p.
11 2 Lans on, Gusta ve: Hist oire d e la littéra ture fra nçaise, Pa ris : Hac hette, 1885, pp.
695-696
1.
»
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