Montesquieu et Voltaire ont une gloire qui leur est particulière : ils sont créateurs de l'esprit de leur siècle. Il est des écrivains, parmi les anciens, qui les ont sans doute égalés en talent et en esprit ; il n'en est aucun qui ait fait en morale et en politique une révolution aussi étonnante, qui ait influé comme eux sur l'esprit, les mœurs de toutes les classes de la société. Les opinions, les sentiments de Montesquieu et de Voltaire s'étendent sur tous les objets qui intéressent
Publié le 11/07/2011
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Sénac de Meilhan, dans ses « Considérations sur l'esprit et les mœurs «, publiées en 1787, déclare que « Montesquieu et Voltaire « ont fait en morale et en politique une révolution étonnante et qu'aucun écrivain n'a influé comme eux sur l'esprit, les mœurs de toutes les classes de la société «. Que convient-il de penser de cette assertion ?
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- Lamartine a dit de Voltaire qu'il était la Médaille du pays. Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux dt notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement.
- Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle. Expliquez, discutez, commentez ce jugement. ?
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- Un critique contemporain définit l'esprit du XVIIIe siècle en ces termes: "Il fallait édifier une politique sans droit divin, une religion sans mystère, une morale sans dogme." Dans quelle mesure et avec quelles nuances ce jugement se trouve-t-il vérifié par les oeuvres du XVIIIe siècle que vous connaissez ?
- Expliquez et discutez ce jugement: La politique n'a pas pour fin la morale, mais la nécessité ?