MONTESQUIEU : 1689 - 1755. VIE ET OEUVRE
Publié le 21/02/2012
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Profondément aristocrate, mais avec une conception très personnelle de l'aristocratie : un corps d'hommes supérieurs par l'intelligence et le savoir, un peu comme les magistrats, et, non la stupide aristocratie de la noblesse du temps, dont le seul mérite est la naissance. Plutôt partisan des Modernes, il adore les Anciens, surtout les Latins. Il méprise les poètes épiques, lyriques, élégiaques, ne faisant grâce qu'aux poètes dramatiques. C'est aussi l'homme de son temps: philosophe par sa vie, libertin dans l'imagination, presque précieux dans le style, il observe, disserte, se sert du microscope, voyage, aime l'humanité, mais lui préfère sa patrie. C'est lui-même qui nous a laissé son meilleur portrait dana un ouvrage posthume Mes pensées. Ni dévot, ni athée...
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4) 1749 -1755: dernieres annees troublees par la polemique que
suscite son dernier ouvrage ; it est a moitie aveugle.
Il meurt subite-
ment pendant un voyage a Paris, et seal, de tous les Bens de Lettres,
Denis Diderot suit le convoi funebre.
VCEUVRE : - Son unite : Des memoires scientifiques, un roman
satirique par lettres, une oeuvre historique, une oeuvre poli-
tique et juridique, et pourtant dans tout cela on retrouve
une remarquable unite de pensee : tout converge vers PEsprit
des Lois, l'ouvrage de toute sa vie : a Au sortir du college on
me mit dans les mains des livres de droit, j'en cherchai l'esprit
(c'est-A-dire la nature profonde).
En Bros, le systeme politique
des « causes generales a, qu'il entrevoit déjà dans les Lettres
Persanes, est appliqué d'abord au systeme politique de la
Rome antique, puis a toutes les legislations.
Les Lettres Persanes r (1721).
Ce sont de pretendues lettres de deux Persans, Rica et
Usbeck, qui voyagent en Europe, particulierement a Paris.
Its s'ecrivent l'un a l'autre ou a leurs femmes, ou a leurs
domestiques.
Il y a parfois les reponses des uns ou des autres.
L'emploi de Persans comme porte-paroles permet a Mon-
tesquieu de distraire ses lecteurs en evoquant un Orient
pittoresque et egrillard.
Mais it lui permet surtout une cri-
tique .
politique et sociale sous la forme tres amusante de
l'humour pince-sans-rire.
Le Persan peut en effet signaler
nalvement des ridicules que le Francais ne voit plus, tant
it y est habitué.
Ses remarques sent d'autant plus dreles
qu'il les faitsur un ton serieux (voir la Lettre sur les bale, ou
encore cette affirmation sur les ecrivains qui reagissent vio-
lemment dans la Querelle des Anciens et des Modernes : a Si
quelqu'un...
etait asses etourdi pour...
attaquer la reputation d'un
honnete citoyen, it ne serait pas mal releve I a alors que Montes-
quieu et ses lecteurs savent tres bien qu'il n'en est rien).
a) L'intrigue du harem : pourMontesquieu, ('Orient
c'est (se figure-t-il) le pays des femmes presque deshabillees.
D'ob certaines images polissonnes (l'esclavecircassienne
qu'on fait mettre nue ; une des femmes de Rica fouettee par
un eunuque).
C'est aussi le pays des violentes passions en
vase clos, d'on le drams au harem a la flu du livre.
C'est
4) 1749-1766 : dernières années troublées par la polémique que suscite son dernier ouvrage ; il est à moitié anugle.
Il meurt subite ment pendant un voyage à Paris, et seul, de tous les gens de Lettrea, Denis Diderot suit le convoi funèbre.
L'ŒUVRE:
- Son unité : Des mémoires scientifiques, un roman
satirique par lettres, une œuvre historique, une œuvre poli tique et juridique, et pourtant dans tout ·cela on retrouve
une remarquable unité de pensée: tout converge vers l'Esprit des Lois, l'ouvrage de toute sa vie: «Au sortir du coUège on me mit dans les mains des livres de droit, j'en cherchai l'esprit• (c'est-à-dire la nature profonde).
En gros, le système politique des «causes générales •, qu'il entrevoit déjà dans les Lettres Persanes, est appliqué d'abord au système politique de la
Rome antique, puis à toutes les législations.
e Les Lett'res Pe...sones : (1721).
Ce sont de prétendues lettres de deux Persans, Rica et Usbeck, qui voyagent en Europe, particulièrement à Paris.
Ils s'écrivent l'un à l'autre ou à leurs femmes, ou à leurs
domestiques.
Il y a parfois les réponses des uns ou des autres.
L'emploi de Persans comme porte-paroles permet à Mon tesquieu · de distraire ses lecteurs en évoquant un Orient
pittoresque et égrillard.
Mais il lui permet surtout une cri tique .politique et sociale sous la forme très amusante de
l'humour pince-sans-rire.
Le Persan peut en effet signaler
naïvement dell ridicules que le Français ne voit plus, tant il y est habitué.
Ses remarques sont d'autant plus drôles qu'il les faitsur uri ton sérieux (voir la Lettre sur les bals, ou encore cette affirmation sur les écrivains qui réagissent vio lemment dans la Querelle des Anciens et des Modernes: « Si quelqu'un ••• était assez étourdi pour ..• attaquer ki réputation d'un honnête citoyen, il ne serait pas mal relevé l• alors que Montes quieu et ses lecteurs savent très bien qu'il n'en est rien).
a) L'intrigue
du harem : pour Montesquieu, l'Orient
c'est (se figure-t-il) le pays des femmes presque déshabillées.
D'ot'J certaines images polissonnes (l'esclave circassienné
qu'on fait mettre nue ; une des femmes de Rica fouettée par un eunuque).
C'est aussi le pays des violentes passions en vase clos, d'ofl le drame au harem à la 8D du livre.
C'est.
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