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Montesquieu (1689- 11755) « Comment peut-on être persan ? », Les Lettres persanes, Lettre 30, 1721. Littérature

Publié le 05/09/2018

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montesquieu

Conclusion partielle : Le ton employé par RICA pour raconter à son correspondant ce qui lui est arrivé montre nettement que la curiosité (Curiosité = chose qui éveille l’intérêt ou la surprise ; Curieux = Avide de connaitre quelque chose qui doit rester caché, secret ; = indiscret = adj. Qual. : qui manifeste une singularité; surprenant.) de ces badauds est plutôt superficielle: elle ne correspond à rien du désir louable de s’intéresser à tout ce qui concerne son Pays, à lui, L’étranger (= ? ).

* II : (L 14 – 29) « J’entrai tout à coup dans un néant affreux. » (L 23)

Ce second paragraphe (L 14 à 29) approfondit l’étude du défaut des Parisiens qui vient d’être relevé, révélé, critiqué :

* Il s’agit d’une curiosité qui n’est ni scientifique, ni délibérément malveillante, mais indiscrète et embarrassante, joignant l’insolence à la flatterie, le snobisme à la naïveté. Ce n’est ni plus ni moins que la marque de la Badauderie (Note : Mot qui vient du provençal : « rester bouche bée » ; ainsi le mot badaud(e) qualifie un passant, un promeneur dont la curiosité est facilement séduite par un spectacle improvisé, un évènement plus ou moins important de la rue.) 
Ainsi, ce caractère superficiel se traduit dans le défoulement de l’anecdote racontée par RICA avec bonne humeur :=> Trop vu (cf. le premier paragraphe, L1 à 13), RICA, le voyageur persan, c’est plus regardé maintenant (L 24 – 25) et ne retrouve désormais une quelconque existence que lorsqu’on le sait persan. (L 26)

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« 1) (L5 – 7) « Un arc en ciel, nuancé de mille carnations, fards, parures, étoffes, tout cela pourrait être une image pittoresque (= amuse par un aspect original) de style oriental. En effet, RICA traîne sa cour d’admiratrices comme un paon faisait la roue ; ses plumes ne sont que son habit persan.

=> Son comportement témoigne d’une certaine vanité, et son « moi » se fait de plus en plus envahissant (Voir aussi L15 et 16 ; 19 à 23). Cependant, RICA sait prendre ses distances vis-à-vis de lui -même, et cette lucidité est ici génératrice d’humour : « Je souriais quelquefois » (L 9) ; « Je me voyais multiplié » (L 12) 2) (L 8) « Dressées contre ma figure » : Avec les lorgnettes braquées sur le voyageur étranger comme des engins dangereux et menaçants (= ici, la préposition « contre » fait image), la curiosité évoquée à la ligne 1 passe allègrement de la simple attention à l’insolence. * En effet, comment comprendre autrement l’expression « jamais homme n’a été tant vu que moi » ? Formule piquante qui tire sa saveur de ce qu’elle correspond au sentiment général qui provoque toutes les scènes pittoresques : le désir de voir.

(L 13) 3) (L 10 – 13) « Il faut avouer qu’il a l’air bien persan » : Cette (expression) exclamation, prononcée d’un air entendu (cf.

« il faut avouer »), est d’une stupide naïveté, rehaussée par la précision satirique « qui n’étaient presque jamais sortis de leur chambre » (L 9) Et tout cela est souligné par le « Je souriais quelque fois » (L 9) très ironique de RICA.

Conclusion partielle : Le ton employé par RICA pour raconter à son correspondant ce qui lui est arrivé montre nettement que la curiosité (Curiosité = chose qui éveille l’intérêt ou la surprise ; Curieux = Avide de connaitre quelque chose qui doit rester caché, secret ; = indiscret = adj.

Qual.

: qui manifeste une singularité; surprenant.) de ces badauds est plutôt superficielle: elle ne correspond à rien du désir louable de s’intéresser à tout ce qui concerne son Pays, à lui, L’étranger (= ? ). * II : (L 14 – 29) « J’entrai tout à coup dans un néant affreux.

» (L 23) Ce second paragraphe (L 14 à 29) approfondit l’étude du défaut des Parisiens qui vient d’être relevé, révélé, critiqué : * Il s’agit d’une curiosité qui n’est ni scientifique, ni délibérément malveillante, mais indiscrète et embarrassante, joignant l’insolence à la flatterie, le snobisme à la naïveté.

Ce n’est ni plus ni moins que la marque de la Badauderie (Note : Mot qui vient du provençal : « rester bouche bée » ; ainsi le mot badaud(e) qualifie un passant, un promeneur dont la curiosité est facilement séduite par un spectacle improvisé, un évènement plus ou moins important de la rue.) Ainsi, ce caractère superficiel se traduit dans le défoulement de l’anecdote racontée par RICA avec bonne humeur : => Trop vu (cf.

le premier paragraphe, L1 à 13), RICA, le voyageur persan, c’est plus regardé maintenant (L 24 – 25) et ne retrouve désormais une quelconque existence que lorsqu’on le sait persan.

(L 26) 1) (L 14 à 19) RICA est flatté dans son amour propre d’être ainsi le point de mire : Par un travers bien humain, il serait assez disposé à admettre qu’il mérite bien cette attention (=admirations) bien qu’il exprime sa satisfaction avec une pointe d’ironie à l’égard de lui -même, exagérant les effets de la curiosité dont il est l’objet : => « tant d’honneurs » (L14) ; « troubler le repos d’une grande bille » (L16 – 17).

Mais une inquiétude gagne son esprit : puisqu’il n’est « point connu » (L17), comment l’admiration ainsi manifestée par les Parisiens irait -elle à sa propre personne ? De là l’idée de tenter l’expérience du changement d’habits. 2) (L 19 à 25) Avant d’indiquer le résultat de l’épreuve (ou l’expérience), le voyageur persan, RICA, en tire l’amère leçon : C’était les « ornements étrangers » (L20 – 21) qui suscitaient l’admiration, « l’attention et l’estime publique » (L22 – 23), et il se trouve désormais « apprécié au plus juste » (L21) : à l’impolitesse des badauds succède désormais celle des indifférents.

(L24 – 25). »

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