Montaigne a dit: «Fâcheuse éducation qu'une éducation purement livresque. »
Publié le 31/01/2016
Extrait du document
La doctrine éducative prônée par Montaigne n'est pas rigoureuse mms plutôt conforme au
développement naturel de l'élève, déjà à l'époque, précurseur de notre modèle pédagogique
actuel, Michel de Montaigne dénonce le système éducatif qu'il juge inadapté, ses ouvrages
proposent des alternatives sensiblement similaires aux méthodes actuelles. «Une tête bien faite plutôt
qu'une tête bien pleine. »,sa méthode éducative se veut appliquée à affiner le sens critique, développant
en même temps la lucidité et la sérénité de l'âme. Voyons l'éducation comme l'action de développer un
ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques ... Avec un
point de vue plus moderne, le journaliste Louis Pauwels définissait l'éducation comme : «Apprendre à
savoir être.», tandis que pour lui l'enseignement était: «Apprendre à savoir, à savoir faire, à faire
savoir». Nous allons nous pencher sur les dangers d'une éducation purement livresque, avant de
montrer que l'apprentissage peut parfaitement se faire par d'autres biais. Pour terminer nous
observerons la place des nouvelles technologies dans l'éducation actuelle, ainsi que ses limites.
L'éducation purement livresque semble être un abus, c'est un excès de savoir. Effectivement on peut
sans conteste admettre que les livres sont un témoignage important du passé, de la science et des
recherches humaines, car comme le dit le vieil adage, les paroles s'envolent et les écrits restent. Depuis
longtemps l'Homme a donc recours à l'écriture afin de pérenniser son savoir, comme pour le rendre
éternel, et l'invention de l'imprimerie par Gutenberg a ancré l'écrit dans nos vies. Depuis cette
diffusion large écrire peut être vu comme l'acte de divulguer au plus grand nombre le fruit de son
travail, de ses recherches, de sa pensée. Cependant le livre reste un élément figé, et l'élève est comme
confronté à un savoir immuable, couché sur le papier: presque incontestable. Le livre, support du
savoir est alors l'unique accessoire de l'enseignant, réduisant à néants toute possibilité de contestation,
de remise en doute ou même d'appropriation des idées. L'apprentissage, dans ces conditions, se résume
à apprendre les pensées et le résultat du travail des auteurs, sans aucune liberté personnelle, ni
possibilité de donner son avis, ou de nuancer.
«
2 l'instruction
; ne manquez pas d'en profiter.
».
Avec cette approche l'élève ne développe pas son
aptitude à s'approprier les connaissances, ni son esprit, il est tel un âne savant, telle une éponge remplie
de connaissances mais sans raisonnement.
L'image du professeur tout puissant avec qui tout échange
est impossible va de pair avec l'éducation livresque critiquée par Montaigne et prisée à l'époque,
presque exclusivement passéiste.
Cependant il apparaît que l'éducation peut se faire selon bien d'autres
modèles qui sont tout à fait complémentaires et qui ne demandent qu'à s'additionner
l
Ecouter, aux premières heures de notre vie, nous conduit à savoir parler, c'est le concept de
mimétisme.
Sans avoir recours à des ouvrages, à des leçons strictes ou à une quelconque pression d'un
être plus âgé, donc plus légitime, un pan de notre apprentissage s'érige, petit à petit.
Cela montre que
par l'échange avec autrui notre savoir s'étoffe, notre esprit s'aiguise et nos idées se forgent,
naturellement en somme.
Bien souvent la transmission orale prend une place importante dans
l'éducation, tout comme le recours aux essais infructueux qui conduisent à un apprentissage bien plus
rapide.
A ce propos Edward Gibbon disait: «Tout homme reçoit deux sortes d'éducation : l'une qui
lui est donnée par les autres, et l'autre, beaucoup plus importante, qu'il se donne à lui-même.
».
Cette
citation illustre parfaitement la complémentarité existante entre les formes d'éducations, entre les
expériences personnelles que l'on peut faire, dès le plus jeune âge, et les consignes données par les
parents, toujours par voie orale.
Preuve que l'écrit n'est pas l'unique interface de l'éducation, de
multiples formes d'apprentissage coexistent, et l'éducation semble en être l'aboutissement.
Le travail
manuel est un savoir mêlé d'une technique particulière, c'est l'enseignement du savoir-faire qui fait
l'ouvrier.
Le recours à l'apprentissage, voire au compagnonnage est toujours aujourd'hui un des
chemins d'accès privilégié vers la pratique professionnelle d'un métier manuel, et c'est aussi l'addition
de plusieurs formes de transmission, l'échange oral, le mimétisme, en reproduisant d'abord un geste
puis en se l'appropriant au fur et à mesure de la pratique, l'apprentissage suite à ses erreurs ...
On peut également apprendre et s'instruire de façon indirecte, sans être dans un contexte scolaire ou
dans un cadre stricte, mais tout simplement au quotidien.
La simple lecture d'un journal, le visionnage
d'un documentaire télévisé ou encore l'écoute d'une émission de radio sont autant de formes
d'éducation potentielles, elles élargissent l'esprit et livrent des informations qui sont potentiellement
critiquables, le lecteur, le téléspectateur ou l'auditeur va garder ce qui l'intéresse, va en parler autour de
lui, et va être poussé à s'informer d'avantage par sa propre curiosité, sans contrainte, pour le seul plaisir
de la découverte.
La visite des musées est aussi un lieu d'éducation, sans avoir la rigueur des écrits, l'art
témoigne du passé, véhicule des idées et des images mais laisse le visiteur libre d'interprétation, bien
souvent l'artiste suggère sans imposer, il développe l'imaginaire, suscite l'intérêt et rend l'observateur
acteur.
Les représentations théâtrales, l'opéra ou les spectacles sont également un tableau animé, une.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- "Montaigne a dit : « Fâcheuse éducation qu'une éducation purement livresque ». Exposez les dangers d'une telle éducation et montrez que l'on peut apprendre ailleurs que dans les livres. Comment situez-vous l'éducation par internet dans ce cadre ?
- Montaigne a dit : « Fâcheuse éducation qu'une éducation purement livresque ». Exposez les dangers d'une telle éducation et montrez que l'on peut apprendre ailleurs que dans les livres. Comment situez-vous l'éducation par internet dans ce cadre ?
- Montaigne a dit : « fâcheuse éducation, qu'une éducation purement livresque. » ?
- Montaigne a dit : Fâcheuse éducation qu'une éducation pure livresque. - Exposez les dangers d'une telle éducation et montrez qu'on peut apprendre ailleurs que dans les livres. La nature, la vie, l'expérience ne sont-elles pas capables de nous instruire également ?
- Fâcheuse éducation qu'une éducation purement livresque