Molière: L'homme
Publié le 08/03/2011
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Son portrait physique nous est tracé par Mlle Poisson, la fille de Du Croisy : « Molière n'était ni trop gras, ni trop maigre : il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle. Il marchait gravement, avait l'air très sérieux ; le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu'il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique «. Mlle Poisson avait soixante-quinze ans quand elle évoquait ainsi l'image d'un homme qu'elle avait vu petite-fille. Mais nous avons, pour contrôler ses souvenirs, les portraits exécutés du vivant de Molière. Le portrait de Mignard (1657) qui nous le montre en César de la Mort de Pompée, drapé de pourpre, la couronne de lauriers en tête, le bâton de commandement à la main, le geste noble, le visage animé Une estampe de Simonin, où, costumé en Sganarelle, il salue le public, courbé en deux et le bonnet à la main. Le tableau des Farceurs français et italiens depuis soixante ans et plus (1670), où il figure dans le rôle d'Arnolphe. Le portrait, attribué à Sébastien Bourdon, d'un Molière aux dernières années de sa vie, front ridé, joues creuses, visage ravagé par la souffrance. Enfin les figures gravées pour les éditions de 1666 et de 1682.
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