Mme de bovary , la mort d'emma
Publié le 05/09/2018
Extrait du document
-Opposition entre lalégèreté de la chanson et la gravité de la mort d’Emma.
-3 allusions principales dans les paroles de la chanson : -allusion aux rêves d’amour d’Emma lorsqu’elle était jeune : « Fait rêver fillette à l’amour ».
-allusions à ses adultères : « Pour amasser […] les épis »
-allusion à la mort avec la faux qui en est le symbole.
Ainsi, on peut voir que les paroles racontent l’histoire d’une jeune fille rêvant d’amour qui, en commettant l’adultère, a précipité sa mort. Cela correspond à ce qui est arrivé à Emma Bovary.
-Les paroles de la chanson mettent en garde contre les amours faciles.
-De plus, le vers « Et le jupon court s’envola » est une allégorie de l’âme d’Emma qui s’envole peu à peu.
-On peut opposer le terme « s’envola » à « la rabattit », qui marque une rupture entre la douceur de la chanson et le brusque retour à la réalité.
Conclusion :
Cet extrait marque un moment crucial du roman puisqu’il s’agit de la mort de l’héroïne éponyme, Emma Bovary. Celle-ci est causée par un empoisonnement à l’arsenic et se déroule dans d’atroces souffrances. Plusieurs personnages, représentant chacun une partie de la vie d’Emma, sont à son chevet, tous plus ou moins affectés du drame. Flaubert choisit de donner une mort anti-romantique à son héroïne qui toute sa vie aura cherché le romantisme rencontré dans les livres, en vain.
«
penser à un animal, et est en quelque sorte une ironie de l’auteur qui emploie un terme médical, comme le fait
souvent le pharmacien pour se donner de l’importance.
-M.
Conivet, lui, ne semble pas se sentir concerné par la mort de sa patiente.
En effet, il « regardait vaguement sur
la place ».
Il est ici car on l’a demandé mais paraît convaincu de la fatalité de la mort d’Emma.
Sa présence nous
rappelle l’opération ratée d’Hyppolite, et plus généralement la médiocrité de Charles dans tout ce qu’il a entreprit.
-L’abbé Bournisien reste dans son rôle, mais ne semble pas non plus attristé par la mort d’Emma.
Sa présence fait
référence à la vaine tentative d’Emma de s’être confiée à lui, et à ses différentes périodes de dévotion.
-La phrase « elle n’existait plus », pour désigner Emma, est une sorte d’ellipse.
En effet, elle meurt sans que l’on
s’en aperçoive.
Lorsqu’on le voit, il est déjà trop tard.
B) La souffrance de Charles
- « Charles était de l’autre côté » -> opposition avec les autres personnes présentes au chevet d’Emma.
En effet,
d’un côté se situent les personnes insensibles à la mort d’Emma et de l’autre l’unique personne qui en souffre.
-« les bras étendus vers Emma » -> Emma est la seule personne à avoir vraiment compté pour lui, elle représente
sa « réussite ».
L’expression « il les serrait » montre un refus de la laisser partir.
-Le terme « tressaillant » évoque bien l’intensité de sa souffrance.
-La comparaison des battements de cœur d’Emma aux contrecoups de ruines qui tombent montre que sa vie
s’effondre peu à peu, avec la disparition de sa femme.
-« sanglots étouffés »-> Bovary tente de cacher sa souffrance, de se contenir devant les autres.
-On peut s’apercevoir que, malgré les différentes réactions des témoins, ce sont toutes des personnes de son
entourage qu’Emma n’aimait pas vraiment.
II°/ Une mort pleine de symboles
A) L’aveugle, personnage maudit, accompagne Emma dans sa mort
-« Tout à coup » -> rupture dans le récit.
Apparition du mendiant aveugle.
- L’aveugle se situe « sur le trottoir », et donc dehors, ce qui créé une opposition intérieur/extérieur.
On voit ainsi
que, malgré l’agonie d’Emma, la vie continue à l’extérieur.
-L’ouïe, un des seuls sens qu’il reste à Emma, à une place importante dans ce passage.
On le
voit avec les termes « bruit », « entendait », « voix », « chantait ».
-La présence de l’aveugle, qui apparaît comme un messager de la mort venant punir les fautifs, à une double
signification.
D’une part, il s’agit d’un cauchemar d’Emma, engendré par l’empoisonnement à l’arsenic et d’autre
part, des derniers feux de l’imagination romantique de la jeune femme.
-Il rappelle la liaison d’Emma avec Léon, car c’est dans les circonstances de leurs rendez-vous qu’on a déjà eu
affaire à ce personnage.
Emma vit donc cette apparition comme un reproche de sa conscience coupable.
-L’apparition de l’aveugle rend Emma comme possédée.
Elle prend une apparence diabolique et inspire de la
terreur.
« un rire atroce, frénétique, désespéré ».
-Emma croit voir sa « face hideuse » qui l’épouvante.
Elle plonge avec cette image dans les « ténèbres éternelles
».
-Flaubert a finalement réservé à Emma une mort anti -romantique, en opposition à ce que Madame Bovary à
toujours voulu être, une héroïne romantique.
Emma souffre et s’enlaidit en agonisant.
Après avoir rêvé sa vie, elle
vit sa mort.
B) Le sens caché de la chanson
-Le verbe « chantait » permet d’introduire la chanson de l’aveugle.
-Il s’agit d’une chanson traditionnelle de l’époque, ce qu’on voit avec le thème de l’agriculture : « les épis que la.
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