MMe Bovary, Flaubert chapitre II réponses à des questions
Publié le 09/10/2014
Extrait du document
«
A côté de Charles et Homais, Léone et Emma poursuivent leur conversation.
Eux aussi alignent des âneries et
les poncifs, mais ceux-ci se veulent romantiques.
Ils se comprennent à demi-mot parce qu'ils appartiennent, ou
plutôt veulent appartenir, au même univers.
Ainsi lorsque Léon évoque la promenade de la Pâture- le nom
évoquant le bétail s'avère comique et peu en accord avec les prétentions romantiques de Léon- où il se rend à
la tombée du jour, Emma relève sa remarque et poursuit sur le charme de la mer au soleil couchant...De fait,
dans leur conversation, tous les poncifs défilent : mer, montagne, musique allemande, italienne,.
N'oubliez pas
que Flaubert a écrit un Dictionnaire des idées reçues où il dénonce les automatismes de pensée bourgeois.
Emma et Léon constituent, par l'enchaînement même de leurs idées, un Dictionnaire des idées reçues
romantiques.
Parfois, leurs associations d'idées sont franchement cocasses : ainsi envisageant le cas d'un
musicien célèbre qui, pour exciter mieux son imagination, avait l'habitude d'aller jouer du piano devant quelque
site imposant".
Même si la légende raconte que le compositeur et pianiste Franz Liszt, Polonais, avait cette
habitude, le tableau est pour le moins improbable.
D'ailleurs, ce tableau est bien vite interrompu par Homais qui, tout en voulant flatter Léon en le présentant
comme un bon chanteur de mauvais airs à la mode, achève ainsi de la dégrader aux yeux du lecteur.
Emma,
elle, ne s'aperçoit de rien et continue sa conversation avec autant de naïveté.
Au reste, le lecteur, pendant toute cette scène de première rencontre entre Emma et son futur amant, ignore le
point de vue de la jeune femme.
De même que pendant toute la scène de première rencontre avec Charles, ne
nous était donné que le point de vue de Charles, de même cette scène n'est donnée que du point de vue de
Léon.
On ne sait pas ce que pense Emma du jeune homme.
En revanche, dès le début de la scène, Léon
observe qu'Emma "tendit à la flamme, par-dessus le gigot qui tournait son pied chaussé d'une bottine noire".
En effet, Léon fait preuve d'un certain fétichisme pour le pied qui s'avèrera lorsque, Emma devenue sa
maîtresse, il l'admirera avec ses "pantoufles en satin rose, bordées de cygne".
Emma est donc avant tout l'objet
d'un désir masculin- celui de Charles, celui de Léon.
Plus on avance dans le roman, moins ces désirs seront
respectueux.
Bientôt, ce sera celui de Rodolphe, avec toute sa brutalité de mâle.
5.
En quoi la scène des comices agricoles est-elle comique ? (II, 8)
La scène des comices agricoles, scène de séduction d'Emma par Rodolphe, est comique à deux titres.
D'abord,.
»
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