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Méthode du commentaire composé

Publié le 11/05/2010

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Indications de travail et conseils généraux

• Selon les nouvelles instructions ministérielles, le deuxième sujet est toujours un commentaire composé d'un texte littéraire. L'épreuve porte sur un texte choisi en raison de sa qualité littéraire. Le candidat est invité à rendre compte de la lecture personnelle qu'il en a faite, c'est-à-dire de la façon dont il découvre, ressent et comprend cette qualité. • Le libellé du sujet a pour fin de faciliter les démarches du candidat. On lui suggère non un plan à suivre mais quelques points de départ pour une lecture efficace. On attire son attention sur tels caractères de la facture du texte dont l'examen peut conduire à mieux saisir ses significations essentielles. Ces indications ne peuvent être exhaustives. Elles ne sont à aucun degré impératives ou contraignantes. Elles laissent au candidat toute liberté d'orienter autrement sa lecture, de l'ordonner, de l'élargir, de l'approfondir selon le sentiment qu'il a du texte. • Il est nécessaire que le commentaire soit composé. C'est-à-dire qu'il doit présenter avec ordre un bilan de lecture organisé de façon à donner force au jugement personnel qu'il prépare et qu'il justifie. Voici la méthode de travail proposée : • En évitant : — de séparer fond et forme; — de paraphraser, c'est-à-dire de répéter, sans analyser, le texte ; — de raconter tout ce que l'on sait sur l'auteur ; — toute digression ; la composition est la suivante : Introduction • Avec situation, si l'on connaît l'auteur, mais très brève, et sur le genre littéraire; ou sur le mouvement, l'école littéraires si l'on sent comment y replacer le texte ; ou sur la tonalité, la coloration du texte (au cas où l'on ne connaîtrait pas l'auteur). • Idée générale : phrase de synthèse qui dégage l'essentiel du texte et ne doit à aucun prix se rapprocher d'un résumé, ni se noyer dans les détails. • Valeur formelle de l'ensemble, en une simple formule ou quelques qualificatifs et qui peut être glissée au cours de l'idée générale : elle précise clairement la valeur artistique perçue dès première lecture. • Présentation des thèmes ou centres d'intérêt principaux du texte autour desquels se construiront les grandes parties du développement (2, 3, 4 ? — Il en faut au moins deux). Développement • Deux parties obligatoirement au moins (ou trois, quatre). • Ne pas les multiplier abusivement. • Dans chacune, bien regrouper et recomposer en ordre logique : — l'essentiel du thème ; — ses nuances, c'est-à-dire sa pensée, ses sentiments, ses tendances faisant partie du centre d'intérêt trouvé, tout ce qui est suggéré en même temps que dit. • Ne pas oublier de parler aussi parallèlement de : — la composition d'ensemble ; — le vocabulaire et éventuellement la syntaxe ; — la nature et la longueur de la phrase ; — les tournures (antithèses, parallélismes, comparaisons, énumérations, etc.) ; — les images, tableaux... — les sonorités (allitérations, harmonies imitatives) ; — les rythmes (cadences...), très importants et malheureusement souvent oubliés ; — la métrique (s'il s'agit d'un texte en vers), c'est-à-dire les formes poétiques, mètres, enjambements, rejets, musique, couleur, tonalité... ; — la stylistique (s'il s'agit d'un texte en prose), c'est-à-dire les coupes, les accents, mais aussi, la musique, la couleur, la tonalité... • Rédiger avec élégance et de façon suivie. Pas de petites remarques posées bout à bout en mosaïque, il n'y a rien de plus mauvais... Conclusion • Ne jamais la négliger ni la réduire abusivement. • Elle sera constituée : — d'une mise au point sur ce qui a été essentiel dans les centres d'intérêt trouvés ; — d'un élargissement du problème soit par comparaison avec d'autres, soit en débouchant sur de grandes questions d'ordre général auquel le texte se rattache. • Une conclusion n'est pas un point final, mais une ouverture sur des perspectives vastes, suggérant que le texte ouvre un domaine de qualité abordant les grands problèmes. • Notons encore cette précision officielle et supplémentaire : L'évaluation s'attachera sans aucun formalisme à apprécier les copies selon trois critères essentiels : — la qualité d'une lecture littéraire pertinente, consciente de ses démarches et précise dans ses observations; — l'efficacité de la composition et la justesse d'une formulation nuancée; — la sensibilité et la richesse personnelles qui s'expriment dans la réaction du candidat devant le texte.

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