Melancholia Victor Hugo
Publié le 04/10/2012
Extrait du document


«
beaucoup sur la réalité : il emploie au vers 14 l’adverbe exclamatif « hélas » qui
relève du pathétique.
Au vers 12, il emploie le mot « cendre » qui peut avoir une
double image : la première est celle du charbon exposé dans l’usine, la deuxième
celle des corps des enfants inhumés.
Nous pouvons remarquer à ce propos
l’omniprésence de la religion dans ce poème.
Cet univers est froid et dur « tout est
d’airain, tout est de fer ».
Au vers 15, Hugo fait parler les enfants alors qu’ils n’en
ont pas le droit.
C’est une sorte de prosopopée (= faire parler ou agir un mort, un
animal ou une chose personnifiée).
En effet les enfants sont exploités « servitude
infâme imposée à l’enfant » sans que les adultes ne prennent conscience de leur âge
de leur mental et de leur résistance.
Victor Hugo montre son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs »
tout en dédaignant le monde de l’usine.
L’auteur emploie de même des adverbes de
temps qui raffermissent la sombre idée qu’est le travail « éternellement, même
mouvement ; quinze heures sous des meules ».
Le travail est donc dur, pénible,
répétitif et monotone.
Victor Hugo utilise des verbes forts pour exprimer son désaccord « haï des
mères ; qui tue ».
Il pense aux conséquences que peut entraîner ce travail injuste « et
qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin ! » de façon à montrer le
ridicule de l’erreur que commettent les adultes envers les enfants.
Il insiste aussi sur
le fait que les jeunes travailleurs appellent à l’aide mais que tout le monde reste
passif face aux cris de détresse.
Melancholia contient un message que Victor Hugo
veut faire passer : la surdité des hommes par rapport à l’esclavage de cette époque.
Pour lui le progrès est responsable de ce massacre.
Il estime que faire travailler des
enfants dans de telles conditions n’est pas digne de progrès « le progrès dont on
demande, où va t-il ? ».
Ces doux êtres ne devraient pas travailler comme cela ! Ces
innocents sont des êtres jeunes et naïfs qui ne comprennent pas forcément ce qui leur
arrive « ils ne comprennent rien à leur destin, hélas » car ils demeurent impuissants
contre ceux qui les exploitent.
Sans les enfants facilement exploitables, les hommes
n’auraient rien pu faire.
Ce travail est usant et cela les mènerait à la mort ou bien à un
état d’épuisement général si personne n’intervient pour éviter le chaos « qui tue,
œuvre insensée », « travail dont le souffle étouffant », « travail mauvais qui prend
l’âge tendre en sa serre ».
A ce propos, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une
métaphore filée du monstre : il emploie « serre » et l’adjectif « soufflant » qui
rappelle le mouvement de la machine.
Victor Hugo insiste aussi sur le fait que l’âme
jeune, celle de la vie, est condamnée à être utilisée comme une machine « qui donne,
en somme, / Une âme à la machine et la retire à l’homme » car la jeunesse est la
source de la vie quand les enfants s’épanouissent.
Les adultes s’enrichissent en
rendant les enfants malheureux « Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre, /
Qui produit la richesse en créant la misère ».
L’auteur emploie une anaphore en
« maudit » ainsi que le terme « opprobre » (= grande honte, déshonneur).
La religion
est donc présente tout au long du texte..
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