Devoir de Philosophie

Melancholia Le pesant chariot Victor Hugo Les contemplations

Publié le 24/04/2022

Extrait du document

hugo
Le cheval est un animal qui a joué un rôle majeur dans l’Histoire des hommes mais aussi dans la constitution et les révolutions des sociétés. Il est une figure intemporelle qui traverse les imaginaires sociaux et continue d’animer la société. Le cheval a une certaine symbolique dans nos sociétés. Il représente notre force intérieure et la force motrice dans notre vie. Le cheval est le reflet de la vitalité physique mais aussi de de notre capacité psychologique ou émotionnelle à aller de l’avant dans la vie. Projets de lecture : En quoi ce récit poétique est-il pathétique ? Quelle est la vision tragique et symbolique du cheval ? Mouvements du texte : 1er mouvement du vers 1 au vers 10 = Un cheval maltraité Victor Hugo débute par un vers chargé de sonorités : en effet, on relève une allitération en “p” et en “r” = pesant / porte / pierre (e muet insistant sur la double consonne r). Cette allitération accentue le poids de la masse que tire le cheval. Le point virgule symboliserait la pierre; sa lourdeur (hypothèse de lecture). Le vers 2 nous donne des éléments pour dresser un portrait du cheval (limonier) et de sa souffrance. Le champ lexical de cette souffrance : “ suant” (vers 2) “poitrail en sang” “triste” (vers 4) “ le roulier fouette” (vers 3”). Le poète réutilise les allitérations mais en “t” et “r” pour montrer la peine, les efforts difficiles du cheval . Le verbe “tire” est répété deux fois. Nous pouvons citer les verbes “traîne” et “s’arrête”. Dans ce premier mouvement, apparaît aussi le portrait du roulier. Il exerce une certaine violence sur l’animal : on peut relever le verbe “fouette”. C’est un personnage alcoolique = vers 7 “ l’homme hier buvait aux Porcherons” . Les Porcherons sont dans les faubourgs de Paris : c’est un quartier misérable où se concentre la pauvreté et les mauvaises fréquentations.
hugo

« Texte 1 : Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle.

Il a composé une œuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels.

Melancholia est un poème de Victor Hugo, paru en 1856 dans le recueil Les Contemplations.

Dans ce poème en alexandrins, on compare souvent ce poème au roman Les Misérables publié en 1862, car Victor Hugo y dénonce aussi les conditions de travail et de vie de son époque. Le pesant chariot porte une énorme pierre ; Le limonier, suant du mors à la croupière, Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant Monte, et le cheval triste a le poitrail en sang. 5 Il tire, traîne, geint, tire encore et s’arrête. Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ; C’est lundi ; l’homme hier buvait aux Porcherons Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ; Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre 10 L’être à l’être, et la bête effarée à l’homme ivre ! L’animal éperdu ne peut plus faire un pas ; Il sent l’ombre sur lui peser ; il ne sait pas, Sous le bloc qui l’écrase et le fouet qui l’assomme, Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l’homme. 15 Et le roulier n’est plus qu’un orage de coups Tombant sur ce forçat qui traîne les licous, Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche. Si la corde se casse, il frappe avec le manche, Et, si le fouet se casse, il frappe avec le pied ; 20 Et le cheval, tremblant, hagard, estropié, Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ; On entend, sous les coups de la botte ferrée, Sonner le ventre nu du pauvre être muet Il râle ; tout à l’heure encore il remuait, 25 Mais il ne bouge plus et sa force est finie. Et les coups furieux pleuvent ; son agonie Tente un dernier effort ; son pied fait un écart, Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ; Et, dans l’ombre, pendant que son bourreau redouble, 30 Il regarde Quelqu’un de sa prunelle trouble ; Et l’on voit lentement s’éteindre, humble et terni, Son œil plein des stupeurs sombres de l’infini, Où luit vaguement l’âme effrayante des choses. Hélas !. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles