Méditation Poétique (Milly, Lamartine)
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
«
personne et la description du ressenti ("d'un sommeil plus léger j'attendrai le réveil !") en sont des preuves
flagrantes.
L'idée même que le narrateur et l'auteur ne fassent qu'un est sous-jacente.
Un interlocuteur, le
lecteur sans doute, est également utilisé : en effet Lamartine écrit "Et vous, qui survivrez à ma cendre glacée".
Le poète introduit dans son texte les thèmes de la mort ("creusez-moi dans ces champs la couche que j'envie et
ce dernier sillon où germe une autre vie"), de la mélancolie et du temps qui passe de façon récurrente.
La
tonalité du poème est à la fois pathétique, car on y observe les thèmes de la mort et de la solitude, et tragique,
car on relève le champ lexical de la mort ("dernier sillon" ; "trépas" ; "éternelle" ; "adieu" ..) et de la fatalité.
Le
texte, à la fois émouvant et triste, insinue dans notre esprit des notions fortes ("éternité" ; "mort" ...).
Ecrite
dans un genre lyrique, l'oeuvre est tout à fait vraisemblable car l'on ressent les sentiments du narrateur comme
étant ceux de l'auteur et, quelque part, les nôtres.
Le Romantisme se caractérise par l'expression du "moi" intérieur et du mal être du narrateur.
En effet, les
sentiments et les doutes y sont exprimés avec lyrisme et franchise.
L'avenir y est incertain, bien que recelant la
promesse d'une mort plus ou moins lointaine.
La sensibilité y est émergeante; l'homme, complexe.
Il est le
centre de ce qu'il exprime et écrit.
Il médite, fait de ceci ou cela l'objet d'une réflexion profonde ; donne son avis
et ne se soumet à aucune règle d'écriture.
Ici, Alphonse de Larmatine semble appeler de ses voeux la mort
libératrice : il envie la couche que sera pour lui sa tombe, "ce dernier sillon où germe une autre vie".
Il se
remémore son passé ("plus près du soleil natal") et ses proches ("rassemblant de l'oeil tous les êtres chéris").
Il paraît rêver de la vie éternelle ("viendra m'y réveiller pour l'aurore éternelle") et est obsédé par la mort.
Hanté
par le temps qui passe et sa corruption sur le monde, il exhale sa détresse en se confiant à la Nature amie.
En
effet dans les oeuvres romantiques, elle seule peut ériger les règles qui régissent le monde, notamment celui
de l'art.
Les paysages qu'il décrit dépeigne son état d'âme propre ("verdira dans les prés, fleurira dans les
fleurs").
Il sous entend que la seule paix d'âme propre à l'homme réside dans l'état de la mort.
Ici, le texte recèle émotion, sincérité, mélancolie.
L'artiste exprime ses doutes, ses interrogations, ses
convictions ("Celui dont la voix réveille le trépas au défaut d'un vain nom ne nous oubliera pas !").
Lamartine
nous dit en effet son mal de vivre et son ressenti face à la mort qui l'attire.
En adéquation avec son époque, il
dévoile les soupirs de son âme, ses regrets, ses espérance, et surtout son désespoir.
Ses angoisses sont.
»
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