Maupassant déclare à propos de son personnage : « J’ai soin de dire qu’il ne sait rien, qu’il est simplement affamé d’argent et privé de conscience. » Le personnage de Bel-Ami s’explique-t-il seulement de cette façon ?
Publié le 05/09/2018
Extrait du document
Ainsi, le roman suit l’évolution de Duroy. Au départ jaloux et envieux de la société aisée, il tente de se donner une constance pour dissimuler sa misère. Entraîné par une volonté de revanche sur le système qui le vouait à n’être qu’un raté, il prend son destin en main, convoitant la fortune et le pouvoir. Son opportunisme lui permet d’avancer, et son orgueil grandissant l’empêche de douter. Il désire toujours plus et n’hésite pas à mettre à contribution sa beauté naturelle pour attirer ceux qui seront utiles à son ascension, sans jamais aucun regret ni scrupule. Certes, c’est un personnage amoral et manipulateur. Il trompe son entourage par cupidité et se montre parfois même violent envers les autres. Au fond angoissé, Bel-Ami a su s’accoutumer de sa faiblesse et s’est créé un masque. Il joue avec le paraitre et arrive, par sa détermination, à déjouer les pièges de la société, où un peu de trucages et beaucoup de mise en scène suffisent à trouver sa place.
Tout au long du roman, nous constatons la manière odieuse avec laquelle Georges Duroy triomphe. Cependant, sommes-nous obligés de passer par la médiocrité pour réussir dans la société ?
«
narrateur.
Tous les autres personnages se laissent avoir par son paraître.
Se pose alors la question du mérite...
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Bel-Ami a certaines qualités qui lui permettent d’être un héros romanesque.
Duroy est doté d’une grande habileté.
Il réussit à tromper des personnes très intelligentes sans qu’aucune fois ses
plans ne se retournent contre lui.
Par exemple, à la
fin du roman, lorsqu’il convoite Suzanne Walter, il amadoue la jeune fille en lui avançant sont plan d’enlèvement
d’une façon romanesque de telle sorte qu’elle ait envie que cela arrive.
Tout ce plan est réfléchi astucieusement et
méthodiquement : « il faut que la chose vienne de vous et pas de moi ».
Ainsi, il force la main de son propre patron
M.
Walter, pourtant homme d’influence, qui est obligé de se plier à Duroy, et même de reconnaître qu’il s’est fait
duper : « Ah ! le gredin, comme il nous a joué...
Il est fort tout de même.
Nous aurions pu trouver beaucoup mieux
comme position, mais pas comme intelligence et comme avenir.
» Ou encore, quand il demande Madeleine en
mariage ; sa déclaration est surprenante car aucune trace d’amour n’apparait mais il se vend et vante son portrait.
Il ne lui laisse pas le temps d’intervenir et son discours est construit de telle manière qu’elle ne peut qu’accepter.
Bel-Ami, grâce à sa ruse, réussit à obtenir tout ce qu’il désire.
Également animé par une grande détermination, Duroy est un personnage très ambitieux.
Il part de rien, c’est au
début un homme miséreux vivant à Paris après un service militaire et des études ratés, arpentant les rues de la
capitale, envieux de la société mondaine assise aux terrasses des cafés : « et il regardait tous ces hommes
attablés et buvant [...] S’il avait pu en tenir un au coin d’une rue, dans l’ombre bien noire, il lui aurait tordu le cou,
ma foi, sans scrupule.
»
Il devient finalement un homme puissant et respecté.
En effet, il a une volonté de s’en sortir.
On peut prendre
comme exemple son parcours professionnel.
Il commence le journalisme en tant qu’assistant de M.
Forestier, puis
finit rédacteur politique.
Toujours insatisfait de sa situation, il a une envie d’ascension, il vise plus haut.
C’est avec
cet esprit de conquête que Bel-Ami trace son parcours.
On constate le progrès personnel du personnage.
Par la
suite, celui-ci s’anoblit.
Il change son nom Duroy en Du Roy de Cantel, et progresse donc socialement.
On peut
déduire de la part de Bel-Ami une envie d’échapper au destin que lui prédisait la société.
Le personnage voit donc
son ascension comme une revanche sur ce système, il est en constante évolution.
Duroy possède également une grande maîtrise de soi en public.
Par exemple, la nuit avant le duel, on assiste à
une scène d’angoisse du personnage, il est tellement inquiet qu’il en devient fou, il n’arrive pas à se calmer, l’idée
d’affronter son destin le terrifie.
Pourtant, dès qu’il est de nouveau face à d’autres personnages, il retrouve une
parfait maîtrise de soi et ne laisse paraitre aucune sensibilité.
Il se cache donc derrière un masque d’assurance,
comme pour se protéger du jugement des autres car pour lui, un être sensible dans la société est un être faible.
En
effet, même lorsqu’il se confie à Mme de Marelle après le duel, il mystifie le récit : « Comme tu as du avoir une
mauvaise
nuit avant le duel ! – Mais non, j’ai bien dormi.
»
Malgré les comportements détestables de Du Roy, celui-ci a un certain talent et une intelligence pratique qui lui
valent de toujours franchir les obstacles que la société lui impose.
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Ainsi, le roman suit l’évolution de Duroy.
Au départ jaloux et envieux de la société aisée, il tente de se donner une
constance pour dissimuler sa misère.
Entraîné par une volonté de revanche sur le système qui le vouait à n’être
qu’un raté, il prend son destin en main, convoitant la fortune et le pouvoir.
Son opportunisme lui permet d’avancer,
et son orgueil grandissant l’empêche de douter.
Il désire toujours plus et n’hésite pas à mettre à contribution sa
beauté naturelle pour attirer ceux qui seront utiles à son ascension, sans jamais aucun regret ni scrupule.
Certes,
c’est un personnage amoral et manipulateur.
Il trompe son entourage par cupidité et se montre parfois même
violent envers les autres.
Au fond angoissé, Bel-Ami a su s’accoutumer de sa faiblesse et s’est créé un masque.
Il
joue avec le paraitre et arrive, par sa détermination, à déjouer les pièges de la société, où un peu de trucages et
beaucoup de mise en scène suffisent à trouver sa place.
Tout au long du roman, nous constatons la manière odieuse avec laquelle Georges Duroy triomphe.
Cependant,
sommes-nous obligés de passer par la médiocrité pour réussir dans la société ?
Note : Cette copie a obtenue 16/20..
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