Marivaux La dispute scène 4
Publié le 25/06/2014
Extrait du document
«
: « Azor étendant les bras d’admiration et souriant.
») Ou encore les déplacements, dont la maladresse tient au manque
d’expérience.
· Les adresses dans le dialogue se trouvent au même niveau que les apartés signifiant que pour les personnages
il n’existe aucun mal à commenter tout haut leurs impressions( ex attendez… Ses regards sont pourtant bien
doux… Savez-vous parlez ? »
2) comique est encore plus lié au langage :
· ils expriment au sens propre ce qui normalement relèverait du sens figuré : « J’ai beau être auprès de vous, je
ne vous vois pas encore assez ».
Eglé dépeint ses sensations avec une totale ingénuité comme Agnès dans
l’Ecole des femmes.
Elle ne connaît pas encore la différence entre homme et femme : apogée de la scène :
description d’Azor au féminin : « Ah ! la voilà, c’est vous, qu’elle est bien faite ! En vérité, vous êtes aussi
belle que moi.
»
· Mais alors qu’ils découvrent tout de l’opposition des sexes et de la séduction de ses charmes, ils semblent
réinventer les codes galants de l’époque ; il est amusant de voir Azor être galant sans l’avoir appris : » Mon
cœur désire vos mains » je veux toujours avoir vos mains ; ni moi, ni ma bouche ne saurions plus nous passer
d’elles »
III) La naissance des sentiments observés comme chez une espèce animale
1) l’amour entre par les yeux :
· Plaisir des spectateurs : comme si l’on observait le comportement d’une espèce animale.
· Apparition de l’échange de regard, l’amour entre par les yeux, puis les personnages se décrivent et se
comparent (relevez le champ lexical de la vue) chacun est porté sur l’autre- la mutuelle attirance.
· Aux impressions générales ; « une personne comme moi » succède une émotion individuelle et particulière :
« vous me ravissez », le plaisir de voir entraîne naturellement le désir de l’autre, les yeux seuls ne peuvent
plus alors contenter les personnages : "j’ai beau être auprès de vous, je ne vous vois pas encore assez » : désir
de sentir le corps de l’autre, d’être plus près encore, de se toucher.
La pure sensation se transforme en
sentiment.
2)la nécessité du langage ;
· besoin de nommer ce qu’ils ressentent.
Si Azor perd d’abord la faculté de parler ( troubles liés à la naissance
du désir) : » le plaisir de vous voir m’a d’abord ôté la parole », la rencontre se transforme bien vite en exercice
de formulation.
· Aimer, c’est le dire le plaisir procuré par l’autre cf l’alternance des formules avec les verbes "ravir, enchanter,
plaire".
Effet quasi magique de l’autre comme le prouve le lexique du ravissement et de l’enchantement.
· La naissance des sentiments va de pair avec celle de la conscience.
Les personnages commentent ce qu’ils
ressentent, analysent.
Deb conclusion : Mais pessimisme de Marivaux car très vite les jeunes gens de la « nature » en viennent au badinage
presque galant et mondain, en partie du fait de la coquetterie qui émerge très vite chez Eglé : cf« la personne rit, on
dirait qu’elle m’admire » et chez Azor : possessivité : ‘"je veux toujours avoir vos mains » .La coquetterie des femmes
et la possessivité des hommes ne seraient donc pas de l’ordre de la culture , des codes sociaux et mondains , mais
inscrits dans la nature humaine des hommes et des femmes.
L’on sent que l’innocence et que la pureté de l’origine ne
sont peut-être qu’un vain mot dès la sc4..
»
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