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MARIVAUX: 1888-1788. VIE ET OEUVRE

Publié le 17/01/2012

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C'est à Racine de la comédie, avons-nous dit, et il le savait. Au lieu d'essayer d'imiter Molière, comme Regnard ou Le Sage, il a voulu se tailler sa part personnelle : « Il vaut mieux, écrit-il, être humblement assis sur le dernier banc de la petite troupe des auteurs originaux qu'orgueilleusement placeé sur la première ligne dans le nombreux bétail des singes littéraires. Aussi a-t-il tenté de donner à ses créations un intérêt intermédiaire entre celui de la comédie molièresque où, selon l'expression d'un de ses porte-paroles dans l'Ile de Raison, on rit où il faudrait pleurer, et de la tragédie racinienne où l'on pleure où il faudrait rire. Signalons une autre originalité: c'est un des très rares écrivains de ce temps qui soient parpenus à vivre de leur plume.

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« IIAUV.t.Ull 195 1) t'710-t741ln La t1e d'bomme de leUr& .Mais, ruiné ela os Jes spéculatiooa de Law et mârit (sa fe mme moarra deux ans plU& tard), D transform• en profeSsion sa vocaUoo litt.êralre i .

joUl'llallete (le Speeun.w /ranç•ï., le CdlMI du Pmlstoplw, l' llllligem philosophe), romancier intarissable: la Vw ù MaritJJim (81-f.t) et le Pays•n ptJI'IJIIRD (85-36), il est surtout fournisseur infatigable du Théâtre ltaUen (ofl il sera remarquablement servi par la grande ac­ trice Silvia), pula, un peu plus tard, du Thé&tre français, qui dispute aux Italieoa see comédies à auccèa.

8) 1'148-1781 : Le tl6eiiD.

Une ·dizaine d'aimées encore, retiré che& M •• de Saint-Jean, U écrit pour des revues ou pour la 11cène : t 1U :la Disputll, 1 n& :le Prtljugtl PCiJJCU; fréquente leasalons (M•• Geolfrin, M•• du Deffand), et l' Aca­ démie.

Male la désaftection du public, dès 1757, le rend incommode et bourru.

Il s'enfouit dana UDe sombre solitude et meurt presqul' oublié le 1.2 février t763, à l'Age de 75 ana.

SON THll:ATRB : Citons les piêces les plus appréciées aujourd'hui a 1722: lA Surpris• ù l'Amour.

1723.:.

lA Doubk l11110rasranœ.

1711'Z : lA St1tJOJIÙ Surprise ù r Amour.

1780: Le Jeu ù l'Amour., elu Haiii'CI, le plus souvent jnuft.

1786 : Lll Legs.

.

1739 : Les SiJIIIÙIIII.

1'140: L'8preuH.

· 1743 : Les Fa- Coaf/M,.._ Son thème Javari : C'est pl'eSque exclusivement un tbéli.re cl"amour.

Mais fl ne s'oceupe ni de vices, ni de ridicules eomme Molière, ni de mœurseomme Le Sage, mais de la gymnastique psychologique qui se passe dans l'esprit de deux amoureux, quand ils com· mencent à Oirter, puis à s'aimer, sans vouloir jamais être le pre­ mier U'avouer, par vanité, ou par coquetterie, ou le plussou­ vent parce qu'une ditTérence de condition sociale, réelleousup­ posée, les sépare.

Ainsi l'amour; sentiment généreux, est en eonOit aVéc l'amour-propre.

Et cet amour-propre les pousse à jouer avec leurs sentiments, l mentir aux autres et à soi­ même, à se déguiser enftn, pbJJfqaement et ·moralement.

Heu· reasement, tend ftnit biea.. »

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