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Marceline desbordes valmore pdf cned

Publié le 04/06/2024

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« Commencez à saisir votre devoir ci-dessous : Marceline Desbordes-Valmore, cette jeune fille dont le destin tragique lui conférera le titre de poète maudit. Elle est née à Douai en 1786 dans une modeste famille d'artisan, bientôt ruinée par la Révolution.

Elle connaîtra tout au long de sa vie le deuil, donnant à ses poèmes une mélancolie et une douleur sans pareille.

Elle est emmenée en 1801 en Guadeloupe par sa mère en quête de fortune où elle décédera de la fièvre jaune, laissant sa fille Marceline orpheline.

Elle retournera donc en métropole et se lancera dans une carrière de cantatrice et de comédienne où elle aura la chance de combler sa modeste éducation en acquérant une culture littéraire et une technicité en matière de rythme et de versification. Après la mort précoce de deux de ses enfants, elle épousera l'acteur Valmore en 1817, mais, l'année suivante perdra son enfant en bas âge, Junie. Elle publiera ses premiers recueils poétiques, « Elégies », « Marie et Romances » et les « poésies de Mme Desbordes-Valmore ».

Ces recueils novateurs seront néanmoins oubliés au profit des « Méditations poétiques » de Lamartine.

Elles feront de Marceline Desbordes-Valmore une pionnière de la poésie romantique.

Après la publication d'autres recueils, toujours caractérisés par leur lyrisme élégiaque et une sorte d'inventivité formelle, l'on peut citer « Les pleurs » (1833), elle subit de nouveau la perte de ses deux filles, emportées par une maladie. En 1860, le dernier recueil poétique sera publié à titre posthume, « Poésies inédites ». Le sens de la musicalité de Marceline Desbordes-Valmore permettra à bon nombre de ses poèmes d'être mis en musique. Dans ce devoir, nous tenterons de voir comment « une fleur » est un poème traditionnelle lyrique tout en se démarquant des autres poèmes de son temps. Après une brève présentation du poème, de son contexte, une rapide analyse du titre et de sa structure nous analyserons les caractéristiques de cette poésie lyrique en observant d'abord l'origine du lyrisme lui même et de ses caractéristiques, puis, nous pourrons prouver que ce poème est bien lyrique.

Ensuite, nous observerons en quoi l'oeuvre de Marceline Desbordes-Valmore est moderne en montrant que Desbordes-Vamore était une femme moderne pour son époque, et ensuite, en quoi le poème une fleur peut être considérer 2 comme moderne. I.

Contexte et présentation du poème A.

Annonce du poème "Une fleur" extrait du recueil "Les Pleurs" (1834). Son recueil « Les pleurs », paru en 1833, est une œuvre emblématique de son répertoire, où elle déploie son talent pour exprimer les tourments de l'âme humaine.

À travers ses vers, Desbordes-Valmore s'impose comme une voix féminine majeure du romantisme français, s'inscrivant ainsi dans la lignée des grandes poétesses telles que Louise Labé. Au sein de ce recueil se trouve un poème saisissant, emblématique de son talent et de son expression poétique profonde : « Une fleur ». Ce poème, parmi les plus poignants de son oeuvre, offre une plongée intime dans les méandres de l'amour, de la désillusion.

En effet, ce poème traite le thème de l'amour perdu et de la souffrance qui en découle.

Le ton y est mélancolique, triste, typique de l'oeuvre de Desbordes-Valmore et représentatif de sa vie tragique de poète maudit.

Dans cette œuvre, nous sommes transportés dans un univers où les sentiments se mêlent, où l'amour est cruel et où la beauté fragile de la fleur devient le reflet poignant de l'âme humaine. Ainsi, l'analyse de ce poème nous permettra de saisir toute la richesse et la profondeur de l'écriture de Marceline , imposant bien son statut de pionnière du romantisme français, et, la portée universelle de son œuvre. B.

Analyse du titre du poème et de son lien avec le recueil "Les Pleurs". Tout d'abord le titre « Une fleur » revêt une importance significative.

En tant qu'élément d'identification mais aussi comme porte d'entrée symbolique dans l'univers émotionnel du recueil « Les pleurs ». D'emblée, ce titre évoque une image de fragilité et de délicatesse, caractéristique de la fleur.

Cette image de vulnérabilité et d'éphémérité résonne avec les thèmes de l'amour et plus précisément de la souffrance de la perte de l'être cher.

La fleur est donc le symbole non seulement de l'amour et de la beauté mais aussi de la fragilité des relations humaines. En outre, le titre crée également un contraste intéressant avec le titre du recueil.

Si les pleurs évoquent invariablement la tristesse, la douleur ou la mélancolie, la fleur peut être interprété comme un élément de contraste, une note de beauté et d'espoir au milieu des larmes, de la douleur.

Ainsi, ce titre révèle un lien avec le thème central du recueil, offrant pour le lecteur une entrée poétique dans le riche univers nuancé de Marceline Desbordes- Valmore. C.

Présentation de la structure du poème 3 Ce poème se compose de quatre quatrains en alexandrin, avec un schéma de rimes croisées, en ABAB.

Cette structure confère au poème une harmonie formelle et un rythme régulier, une musicalité lyrique, contrastant avec le chaos émotionnel exprimé par la locutrice. 1.Les caractéristiques de cette poésie lyrique traditionnelle A.

d'où vient le lyrisme Le lyrisme est une tonalité, un registre privilégiant l'expression des sentiments personnels, et de la passion. Le mot lyrique vient de la lyre, instrument de musique du dieu grec Apollon mais aussi d'Orphée, personnage de la mythologie grecque et père spirituel de tous les poètes.

Ca lyre accompagnait dit on les chants qu'il créa.

La musique occupe donc sans surprise une place importante dans le lyrisme, dont Marceline nous le verrons plus tard, semble en avoir penchant.

En effet, Orphée charmait par ses chants de la nature, octroyant donc au lyrisme un décor naturel.

Orphée aimait une femme nommée Eurydice, il se servira alors de son art pour lui prouver ses sentiments, en lui chantant son amour.

Mais Eurydice mourut avant les noces, mordue par un serpent.

Son chant ne sera alors plus louange à la nature ou à son amour mais à sa douleur et à sa tristesse d'avoir perdu l'être aimé.

Cette deuxième étape de l’histoire d’Orphée permet d’aborder une autre fonction importante de la poésie, à savoir la capacité à exprimer la douleur (qu’elle sublime), ainsi que le sentiment de la fuite du temps et, ultimement, le deuil.

Prêt à tout pour son amour il tentera alors de la ramener des enfers, avec l'accord d'Hadès mais échouera, rompant l'accord tacite de pouvoir la ramener sur terre seulement si il ne la regarde pas pendant le retour. Mais évidemment, près du but, Orphée se retourna, vie sa bien aimée, et son âme fut perdue à jamais.

Eurydice représente ainsi, le temps qui passe, l’amour perdu et la promesse du bonheur.

Ainsi, la poésie souhaite faire revivre les choses, retrouver ce qui est perdu. Cependant, le poète fait toujours face à l’échec, ce qui est perdu le restant pour toujours. Les poèmes lyriques évoquent donc les sentiments amoureux mais aussi la nostalgie et explorent des thème tel que la fuite du temps,la fin d'un amour, la perte d'un être cher.

Dans ce cas, l'on dit que la poésie est élégiaque. Nous allons donc prouver maintenant que le poème une fleur correspond bien aux caractéristiques de la poésie lyrique B.

En quoi « Une fleur » est un poème lyrique ? Tout d'abord, le poème « Une fleur » est l'expression des sentiments amoureux de Marceline, avec l'utilisation du «je » lyrique, notamment dans les strophes 3 et 4 : « Je te trouvai cruel », « j'aimais cette fleur », « j'ai vu tout un sort » et du « tu » ici considéré comme un « je » lyrique dans les strophes une et deux : « tu me l'avais 4 donné », « tu m'avais dit », « tu me regardais », « tu la suspendais ». La fuite du temps, caractéristique du poème lyrique, est ici mis en lumière part l'emploi de l'imparfait dans les trois premiers quatrains : « elle était belle », « tu m'avais dit », « tu me regardais », « qui vacillait », « tu la suspendais » puis du changement de temps fait à partir de la moitié du troisième quatrain, passant donc de l'imparfait au présent de vérité générale, prouvant bien que la relation n'appartient plus qu'au passé : « ne m'offre.... »

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