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Marcel Pagnol, l'hymne à la Provence

Publié le 23/03/2019

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provence

Auteur de l'immortelle trilogie - César, Fanny et Marius -Pagnol, chantre de la Provence, a imprimé sa marque à toutes les d'expression de notre siècle. Professeur.

 

scénariste, producteur, écrivain, il est le premier des auteurs de théâtre à s'être lancé dans l'aventure du cinéma.

Quand le grand Raimu crève l'écran, en 1936, dans César, Pagnol vient de réaliser son premier film. Il peut être satisfait, les spectateurs sont heureux. Ils en redemandent.

 

Tout a commencé à Paris, en 1928, au Théâtre des Variétés. Pagnol obtient alors son premier succès avec Topaze. L'année suivante, dans Marius, la fine équipe - Raimu, Fresnay, Demazis et Charpin - est toujours sur les planches et Raimu est salué par la Critique pour ses colères marseillaises ! Harry Baur le remplace en 1931 dans Fanny. Au même moment, le cinéma découvre la parole et Pagnol veut l'utiliser, selon ses propres termes, pour faire << du théâtre en conserve >>. Alexander Korda, puis Marc Allégret réalisent alors les deux premiers volets de la trilogie.

 

Considéré comme relais du théâtre en séduisant ses vedettes, le cinéma ouvre ici une nouvelle voie. Une voie royale. Magistralement servi par Raimu et sa gouaille tonitruante, Pagnol devient le chantre d'une réalité poétique, voire lyrique, de la Provence populaire. Passant ensuite derrière la caméra, c'est aux romans deJean Giono et toujours à la Provence qu'il rend hommage à l'écran.

 

Quinze films voient alors le jour jusqu'en 1940. Le fidèle Fernandel, autre grande figure méditerranéenne, apporte talent et accent dans Angèle, Regain, Le Schpountz, La Fille du puisatier (aux côtés de Raimu) et Naïs. Il rejoindra à nouveau Pagnol en 1950 pour la troisième version de Topaze.

 

Alors que le cinéma s'est ancré comme véritable pratique culturelle avec 250 millions d'entrées dans les 4 000 salles françaises en 1938, Pagnol réalise La Femme du boulanger. Il offre à Raimu ses plus

belles répliques, celles qu'il chuchote à Ginette Leclerc : « Et la tendresse, dis, qu'est-ce que tu fais de la tendresse ? », puis les autres, indirectes, qu'il lance à la Pompon-nette ... Un régal. Un moment inoubliable du cinéma.

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« Marcel Pagnol sur le tournage d'Angèle Marcel Pagnol, l'hy mne à la Provence Auteur de l'immort elle trilogie -César , Fanny et Marius - Pagnol, chantre de la Provence, a imprimé sa marque à toutes les formes d'expression de notre siècle.

Professe ur.

scénaris te, producteur, écrivain, il est le premier des au­ teurs de théâtre à s'être lancé dans l'aventure du cinéma.

Q uand le grand Raimu crève l' écran, en 1936, dans César, Pagnol vient de réaliser son premier film.

Il peut être satisfait, les specta teurs sont heureux.

Ils en redemandent.

Tout a commenc é à Paris , en 19 28, au Théâ tre des Varié tés.

Pag nol obtient alors son premier suc cès avec Topaze.

L'année su iva nte, dans Marius, la fine éq uip e - Raimu , Fresnay, Demazis et Charpin -est toujour s sur les pla nches et Raimu est salué par la Criti que pour ses colèr es mar seil­ la ises ! Har ry Baur le rempla ce en 19 31 dans Fanny.

Au même mome nt, le cinéma découvre la parole et Pagnol veut l'utilis er, selon ses propres termes, pour faire >.

Alexander Korda, ·puis Mar c Allégr et réalisent alors les deux premiers volets de la trilogie.

Considér é comme relais du théâtre en séduisant ses vedettes, le cinéma ouvre ici une nouv elle voie.

Une voie royale.

Mag istra­ lemen t servi par Raimu et sa gouaille tonitruan te, Pagnol devien t le cha ntre d'une réalité poét ique, voire lyrique, de la Provence populaire.

Passant ensuite derri ère la camér a, c'est aux romans de Jean Giono et toujours à la Provence qu'il rend hommage à l'écran.

Quin ze films voient alors le jour jusqu'en 1940.

Le fidèle Fernandel, au tre grande figure méd iterra­ néenne , appor te talen t et accent dans Angèle, Regain, Le Schp ountz, La Fille du puisatier (aux côtés de Raimu) et Naïs.

Il rejoindr a à nouveau Pagnol en 1950 pour la troisième version de Topaze.

Alor s que le cinéma s'est ancré co mme véritable pratique cultu­ rel le avec 250 millions d'entrées dans les 4 000 salles françaises en 19 38, Pagnol réalise La Femme du boulanger.

Il offre à Raimu ses plus belle s réplique s, cel les qu'il chuchote à Gi nette Leclerc : « Et la tend resse, dis, qu'est-ce que tu fais de la tendr esse ? », puis les autres, indi rectes, qu'il lance à la Pompon­ ne tte ...

Un régal.

Un moment inoubliable du cinéma.

Raimu (Aimable Castagnier) et Gine tte Leclerc (Aurélie) dans La Femme du boulanger de Pagnol, en 1938 Là encore, l'écriture de Pagnol reste proche des tirades déclamées sur les planches.

Le cinéaste n'a jamais caché son mépris pour la techn ique cin ématographique pu re, quitte à s'at tirer les foudres de la Critique.

Il s'en moque.

Grâce au grand écran, brasseur de toutes les classes sociales, il est sûr de la fidél ité de son public.

En leur temps, les cinéastes de la Nouvelle Vague rendront hommage à cet art qui laisse s'exprimer pleinement le talent des comédiens, enveloppés dans la sobriété d'une atmosphère authentique et inimi table.

Après la guerr e, Pagnol poursuit son hymne à la Provence.

Manon des sources, en 1952, est suivi, deux ans plus tard des Lettres de mon moul in, son dernier tournage.

C'est fini, l'écrivain a repris le pas sur le cinéaste.

Il publie La Gloire de mon père (1957), puis Le Château de ma mère, qui seront , en 1990, deux films à su ccès d'Yves Robert.

Le Te mps des secrets (1960) achève sa trilogie littéraire autobiograp hique avant son décès, qui survient le 18 avril 1974.

« la bande à Pagnol » 1928 Raimu Personnage emblématique des comédies de Pagnol, Raimu commence par jouer les premiers volets de la trilogie au théâtre en 1928 avant de les interpr éter à l'écra n.

Sa trucu lence, ses réparties, font de son jeu un ensemble de morceaux choisis (la partie de cartes dans Ma­ rius) .

La Femme du boulanger et La Fille du puisatier accen­ tuent encore sa place dans le petit monde de Pagnol.

1931 Pierre Fresnay Sociétaire de la Comédie française, Fresnay connaît la gl oir e au cinéma dès ses débuts grâce à la Trilogie.

Comédien de grand talent et rompu à tous les rôles, il est l'homme de la finesse et des réparties.

Aussi à l'aise dans les comédies que dans les dra mes, il est primé pour Monsieur Vincent et Monsieur Fa bre.

Clouzot lui tailla deux grands rôles dans L'Assassin habite au 21 et Le Corbea u.

1931-19 54 Les seconds rôles Gi nette Leclerc, Alida Rouffe, Orane Demazis , Fernand Charpin , Milly Mathis, An­ drex ...

Dans tous ses films, Pagnol a su s'entourer d'une pléiade de seconds rôles au grand talent.

Toujours pré­ sents, ces acteurs plus vrais que natur e sont devenus tellement familiers au public, qu'ils ont incarné le monde provençal de Pagnol, de Giono et de Daudet sur des musiques de Vincent Scotto.

Oubl iés du publ ic, ils ont pourtant tenu une place de choix dans la mythologie du cinéma des années 30.

1934 Fernandel Comédien, chanteur, chanson­ nier , fantaisiste, Fernandel, sans jamais se départir de son accent méridional, est aussi un fidèle interprète de Pagnol.

En 1934, alors qu'il vient de tourner trois films, le comédien apporte sa verve et son talent dans Angèle.

En 19 37, à deux reprises, le réalisateur le rappelle et les deux Provençaux ne se qu ittent plus, réalisant ensemble six films avant que Fernandel ne devienne l'inoubliable Don Camillo.

19 38 i s A R Affkhe de Dubout pour César, film de Pagnol R'AiMU:PiëRRèFiiës'NAv .....

Affiche de Cerutti : la partie de carte dans Marius de Pagnol Angèle, tiré du roman de Jean Giono, Un de Baumugne Fernandel dans Le Schpountz de Pagnol 177. »

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