Marcel ARLAND, Terre natale (commentaire de texte)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
c) • Puis révélation : véritable effet dramatique
- si l'on prend ce terme dans le contexte d'une dynamique du récit.
• Terme charnière-pivot : « soudain ».
• Essentiel aussi : « tout est changé : le monde s'est ouvert ».
• Chaque élément est enfin perçu dans ses manifestations simples :
- un chant (grillon)
- un mouvement (poirier),
- une odeur (menthe),
- un ensemble vivant (qualité de l'« air », « rumeur » des arbres, mouvement des « nuages »).
• Même le « ciel » est perçu comme être pensant, - ou sentimental? : « ciel pensif ».
• Extraordinaire travail des phrases et cadences pour parvenir à la révélation, puis à la fusion parfaite dans le tout.
• L'enfant s'identifie au monde.
• Sens du tout.
Donc véritable panthéisme enfantin, spontané, confiant...
• Mais aussi sorte de poème en prose où cadences suivent deux niveaux : sensations et sentiments de l'enfant etceux de l'adulte retrouvés en écrivant.
Car :
II.
2e approche du texte,
• qui permet de joindre et déceler les rapports entre l'auteur adulte Marcel Arland et l'enfant Marcel dont il évoquele souvenir.
a) • Il le voit d'abord dans le passé, d'où l'emploi de l'imparfait.
Il analyse alors les réactions de l'enfant qu'il était :
- amour pour plantes comme si elles étaient humaines.
Exemple arbre (premier paragraphe) : termes très précis : «déchirement », « figure intime », « être propre »; donc l'enfant lui prête une véritable essence, physique et morale;
- identité multipliée encore par les possessifs son, sa, son appliqués aux termes ci-dessus;
- identification avec être humain traduite par «visage», mais il ne s'agit pas seulement de traits; « plus qu'un visage» fait allusion à la physionomie avec les expressions qui révèlent pensée et sentiments.
• « Car », terme pivot du 1er paragraphe ouvre le monde enchanté de l'enfance.
Cf.
L'Enfant et les sortilèges deColette ou les Contes d'Andersen on Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll...
où meubles, jouets, animaux...parlent et vivent humainement.
• « Tout prenait une âme ».
Expression clef.
• Cette transfiguration en êtres humains est à la fois :
- magique : « le monde se peuplait ainsi de compagnies amicales et stables », puisque c'est le monde qui agit;
- et création de l'imagination enfantine qui a même ses recettes pour réussir :
« il n'était que » (formule un peu recherchée = il suffisait
de) : silence et immobilité.
Acte entièrement volontaire et vivant.
• Devenu adulte, il revit les moments pénibles, aliénés par « une journée d'école ».
Ton du récit : « il m'arrivait decourir...
»; précision sur les lieux où il se réfugiait : « lande » -« derrière le village »; ou « baraque de cantonnier » -« au bas de la côte »; donc vision très localisée.
Même une nature travaillée par l'homme suffit : « simplement au jardin ».
• Il revit ses états d'âme d'autrefois :.
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