madame bovary une oeuvre romanesque ou réliste
Publié le 20/01/2014
Extrait du document


«
· Conclusion
Madame Bovary , une œuvre réaliste
Qu’est-ce que le réalisme ?
· Le réalisme est l’enfant de la déception.
Les hommes du milieu du XIX e
siècle ont perdu
leur chimère de fraternité, de liberté.
Il faut dire que la répression qui a suivi la révolution
de 1848 ou la prise du pouvoir par Louis Napoléon Bonaparte en 1851 a installé une
bourgeoisie affairiste et réactionnaire.
Ces hommes ont aussi perdu leurs illusions
artistiques : le romantisme erre dans la rhétorique grandiloquente, délaisse la réalité pour
une évasion mensongère.
Des écrivains comme Mérimée, Stendhal , Henri Monnier et
surtout Balzac ont préparé le terrain.
À une époque où la photographie se développe, les
artistes visent à une reproduction intégrale et objective de la réalité la plus banale par la
recherche du document humain et social.
C’est l’ « école de la sincérité dans l’art », du «
daguerréotype littéraire ».
La revue Le Réalisme proposait cette définition : « Le réalisme
conclut à la reproduction exacte, sincère du milieu social, de l’époque où l’on vit, parce
qu’une telle direction d’études est justifiée par la raison, les besoins de l’intelligence et
l’intérêt du public, et qu’elle est exempte de mensonges, de toute tricherie ».
Le réalisme
est surtout un refus des excès, comme l’écrivait Champfleury à George Sand : « Ne pas
dire à celui qui est monté sur un âne : quel beau cheval vous avez là ! »
Va-t-on retrouver ces éléments constitutifs dans Madame Bovary ?
Condamnation des dangers du romantisme
· Madame Bovary est essentiellement une condamnation de cette propension de l’esprit à
tout enjoliver, à parer la réalité la plus triviale des feux de l’imagination.
· Flaubert dénonce un certain romantisme par refus de l’invraisemblance et haine des lieux
communs.
Il se moque de la littérature dont Emma se gorge au couvent : « Ce n’étaient
qu’amours, amants, amantes, dames persécutées s’évanouissant dans des pavillons
solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages,
forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair
de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme
des agneaux, vertueux comme on ne l’est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme
des urnes ».
· Flaubert démystifie un certain nombre de poncifs.
La grande passion romantique qui
emporte l’âme devient un mariage d’affaires où les sentiments sont sacrifiés à l’intérêt.
Tout au long du roman, les questions d’argent empoisonnent les idylles successives
d’Emma..
»
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