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Madame Bovary, un ''livre sur rien'' ? (Flaubert)

Publié le 21/07/2012

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Le travail stylistique derrière cette œuvre est assurément ce qui est le plus notable, même si, au premier abord il n'est pas visible. Il est vrai que Madame Bovary est un roman sans sujet, relativement concis, un livre sur les actes manqués en somme. De plus les personnages qui le composent sont relativement insignifiants, l'absence d'évènement marquant est à noter -ou bien le moindre fait est comme 'noyé' (par exemple la naissance de Berthe) ou bien on ne participe pas, le romancier nous tenant à l'écart (beaucoup de scènes ne sont pas montrées, mais suggérées).

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« 26 • Rien / 137 Ce qui -me semble beau, .

ce que je voudrais faire, c'est un livre · sur rien...

· Gustave Flaubert ► La correspondance de Flaubert est plus qu'un sim­ ple témoignage sur l'existence de celui qui reste comme l'un des plus grands romanciers de la littérature fran­ çaise: Elle est pour lui le lieu d'une réflexion véritable sut les grands problèmes de son art.

Flaubert, « l'ermite de Croisset», s'est condamné lui-même à une sorte d'exil où se consacrer entièrement à l'écriture.

La correspondance est pour lui le moyen de briser périodi­ quement le silence dans lequel il se cantc;mne.

Elle nous permet de suivre ainsi le développement d'une œuvre décisive.

Dans une lettre du 16 janvier 1852 adressée à Louise Colet, la confidente, l'amie essentielle, Flaubert revient sur ses premières tentatives littéraires et se met à rêver de l'ouvrage parfait dont il se voudrait l'auteur.

Il écrit: « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans atttache extérieure; qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son .

style, comme la terre· sans être soutenue se tient tn l'air, un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut.

Les œuvrès les plus belles sont celles où il y a le moins de matière; plus l'expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c'est beau.

Je crois que l'avenir de I' Art est dans ces voies.

Je le vois, à mesure qu'il grandit, s'éthérisant tant qu'il peut, depuis les pylônes égyptiens jusqu'aux lancettes gothiques, et depuis les poèmes de vingt mille vers. »

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