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MADAME BOVARY - Partie 2 Chapitre 3 (Flaubert) - Commentaire

Publié le 06/10/2011

Extrait du document

bovary

   TEXTE :    Ils reconnurent la maison à un vieux noyer qui l’ombrageait. Basse et couverte de tuiles brunes, elle avait en dehors, sous la lucarne de son grenier, un chapelet d’oignons suspendu. Des bourrées, debout contre la clôture d’épines, entouraient un carré de laitues, quelques pieds de lavande et des pots à fleurs montés sur des rames. De l’eau sale coulait en s’éparpillant sur l’herbe, et il y avait tout autour plusieurs guenilles indistinctes, des bas de tricot, une camisole d’indienne rouge, et un grand drap de toile épaisse étalé en long sur la haie. Au bruit de la barrière, la nourrice parut, tenant sur son bras un enfant qui tétait. Elle tirait de l’autre main un pauvre marmot chétif, couvert de scrofules au visage, le fils d’un bonnetier de Rouen, que ses parents trop occupés de leur négoce laissaient à la campagne.    – Entrez, dit-elle ; votre petite est là qui dort.    La chambre, au rez-de-chaussée, la seule du logis, avait au fond contre la muraille un large lit sans rideaux, tandis que le pétrin occupait le côté de la fenêtre, dont une vitre était raccommodée avec un soleil de papier bleu. Dans l’angle, derrière la porte, des brodequins à clous luisants étaient rangés sous la dalle du lavoir, près d’une bouteille pleine d’huile qui portait une plume à son goulot ; un Mathieu Laensberg traînait sur la cheminée poudreuse, parmi des pierres à fusil, des bouts de chandelle et des morceaux d’amadou. Enfin la dernière superfluité de cet appartement était une Renommée soufflant dans des trompettes, image découpée sans doute à même quelque prospectus de parfumerie, et que six pointes à sabot clouaient au mur.    L’enfant d’Emma dormait à terre, dans un berceau d’osier. Elle la prit avec la couverture qui l’enveloppait, et se mit à chanter doucement en se dandinant.    Léon se promenait dans la chambre ; il lui semblait étrange de voir cette belle dame en robe de nankin, tout au milieu de cette misère. Madame Bovary devint rouge ; il se détourna, croyant que ses yeux peut-être avaient eu quelque impertinence. Puis elle recoucha la petite, qui venait de vomir sur sa collerette. La nourrice aussitôt vint l’essuyer, protestant qu’il n’y paraîtrait pas.

bovary

« chambre.

Flaubert dresse donc là le tableau de la misère de la nourrice. b) La misère de la nourrice La nourrice vit dans une toute petite maison ombragée par un noyer « Ils reconnurent la maison à un vieux noyer quil’ombrageait », selon plusieurs superstitions de cette époque (19ème siècle) cet arbre porterait malheur (son nomest noyer), entouré par un petit jardin ( a cette période, le fait de posséder un jardin était un signe de pauvreté carles gens qui en avaient un le cultivait de manière à utiliser le moins d’argent possible pour la nourriture) «entouraientun carré de laitues, quelques pieds de lavande et des pots à fleurs montés sur des rames ».

La nourrice elle sort à laporte de sa maison avec un enfant dans les bras «la nourrice parut, tenant sur son bras un enfant qui tétait » à cemoment la nourrice apparaît comme une personne exemplaire qui s’occupe bien des enfants qui lui sont confiés maiscette impression est vite remplacé par la réalité «Elle tirait de l’autre main un pauvre marmot chétif, couvert descrofules au visage » La femme est en fait débordée, l’hygiène qui règne chez elle semble être déplorable « couvertde scrofules au visage » .

Dans ce texte, il n’y a qu’une phrase de conversation : « Entrez, dit-elle ; votre petiteest là qui dort » il n’y a pas de formule de politesse, la nourrice semble assez brutale.

La suite montre les misères dela nourrice, tout d’ abord la misère sociale, la nourrice est pauvre, puis la misère affective les enfant qu’elle garde neson pas beaucoup aimé par leur parent d’une par et par la nourrice pour qui il ne son que son gagne pain et lamisère culturelle, il n’y a dans la maison aucune marque qui montre que la nourrice est un peu cultivé.

Il n’y a pourtoute lecture qu’un almanach 1/10 Chapitre III, Partie III Dans ce texte, notamment dans la partie descriptif, on parvient à discerner une dimension picturale, un aspecttableau : « Emma qui essaye de se faire bourgeoise laisse sa fille dans un endroit pauvre, délabrée « De l'eau salecoulait en s'éparpillant sur l'herbe, la cheminée poudreuse, parmi des pierres à fusil, des bouts de chandelle et desmorceaux d'amadou.

».

Berthe est déjà dans la misère, elle est mal vêtue....

Emma veut montrer peut-être ici quesa fille n'est pas une bourgeoise? Cette pauvreté est traduite par cette dimension picturale dans le texte; c'est untableau typique du XIXème siècle.

Par exemple la nourrice n'est pas décrit directement mais de manière indirecte parl'aspect misérable; on a la description du jardin, de la barrière qui grince...

Le symbôle qui ressort de cette premièreimage est celle de la maternité ruinée.

Cette maternité qui est si mal illustré par Mme Bovary qui se dandine pourendormir sa fille.

La peinture s'oppose à ce qui à été dit avant car c'est un contre point exact du rêve d'Emma.

Ellen'a pas de rêves pour sa fille et fait preuve d'un égoïsme effarant.

De plus dans cette maisonnée il y a un aspect disparâtre, une accumulation de choses : « des brodequins à clous luisants étaient rangés sous la dalle du lavoir, prèsd'une bouteille pleine d'huile qui portait une plume à son goulot ».

C'est la misère, notamment une misère artistiquecar : « une Renommée soufflant dans des trompettes, image découpée sans doute à même quelque prospectus deparfumerie, et que six pointes à sabot clouaient au mur.

» Léon face à cette scène est déstabilisé et la « robe denankin » d'Emma est disproportionné par rapport à la situation à la situation.

Léon croit d'ailleurs qu'il a eu un regardtrop insistant face à elle alors qu'en fait elle se rend bien compte de la situation : « Madame Bovary devint rouge ; ilse détourna, croyant que ses yeux peut-être avaient eu quelque impertinence.

» Plan : • La dimension picturale• La misère campagnarde• Les contradictions d'Emma▪ L'idéal de vie d'Emma / La vie chez la nourriceSe qu’elle fait vivre à Léon▪ Romantisme et réalisme. »

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