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Madame Bovary: chapitre 4 : Emma Rouault, rêvant d'une vie mondaine après avoir été élevée dans un couvent, s'apprête à célébrer sa noce avec Charles Bovary, un médecin de campagne.

Publié le 07/10/2015

Extrait du document

bovary

...

Gustave Flaubert est un écrivain français occupant une position charnière dans la littérature du XIXème siècle.

Il a ainsi marqué cette littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de

réalisme et son regard lucide sur les comportements des individus et de la société. En effet, l'auteur se donne

pour objet d'étude la réalité sociale et historique et est soucieux de « montrer la nature telle qu'elle est «,

mettant en scène des personnages tout à fait ordinaires, issus du quotidien. Flaubert a également marqué la

littérature française par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary, publié en 1857

(sous le titre original de Madame Bovary : Moeurs de province), dont ce texte est extrait. Ce roman réaliste est

une oeuvre majeure de la littérature française et mondiale et est inspiré du roman d'Honoré de Balzac La

Femme de trente ans (1831) abordant le même sujet. Madame Bovary évoque ainsi l'existence malheureuse

d'Emma, personnage principal du roman. Au fil de l'histoire, Emma va perdre peu à peu goût à la vie, n'étant

jamais satisfaite de la sienne et rêvant d'une vie mondaine.

Dans le chapitre 4, et donc dans ce passage, Emma Rouault, rêvant d'une vie mondaine après avoir été élevée

dans un couvent, s'apprête à célébrer sa noce avec Charles Bovary, un médecin de campagne. Cet extrait nous

montre plus particulièrement l'arrivée des invités à la noce de Charles et Emma. Comment Flaubert va-t-il faire

le lien entre la description des lieux, des personnages, des évènements et le réalisme ? L'auteur nous décrit un

paysage normand, sa région d'origine, et une fête de campagne rassemblant des personnages tout à fait

ordinaires. La scène semble alors tirée de faits réels

bovary

« lieu sûrement inventé par Flaubert, que les invités viennent des « villages les plus voisins » (l.

3) et que certains viennent même de « dix lieues loin, de Goderville, de Normanville, et de Nancy » (l.

5, 6).

Ces derniers noms sont ceux de localités réelles de Normandie, lieux connus de l'auteur, et sont des indices nous montrant le mouvement réaliste dans lequel s'inscrivent Flaubert et son oeuvre.             Au contraire du lieu de l'action, les actions des personnages sont bien plus décris par Flaubert.

Nous pouvons par exemple relever de nombreux verbes à l'imparfait : « avaient, découvraient, semblaient, voyait, sortaient, accompagnaient, portaient, était ? » (l.

13, 15, 16, 18, 26, 28, 33, 34).

Ces imparfaits indiquent la description d'un cadre et marquent une durée.

A l'opposé, les marques du récit sont nettement moins présentes : les passés simples (« arrivèrent, étrennèrent » (l.

1, 17)) et les indications de temps (« de bonne heure, de temps à autre, bientôt » (l.

1, 9)) sont bien moins utilisés par Flaubert dans ce passage.

De ce fait, ce passage, essentiellement descriptif, marque une pause dans l'action.   De nombreux termes sont employés par Flaubert dans ce passage pour définir et caractériser les invités à la noce : « conviés, jeunes gens, parents, amis, connaissances, dames,  gamins, papas, fillette, messieurs ? » (l. 1, 3, 6, 7, 811, 12, 16, 20, 23).

Ce qui nous montre la volonté d'Emma et Charles d'inviter le maximum de personnes.

Mais l'auteur insiste encore davantage sur l'aspect extérieur ainsi que sur les habits des personnages qui créent un effet d'accumulation : « bonnet, robes, chaînes de montre en or, pèlerines, petits fichus de couleur, habits, redingotes, vestes, habits-vestes? » (l.

12, 13, 14, 25).

Cela nous montre que Flaubert se plaît à la description des personnages et qu'il les « range » selon leur « position sociale », mais tout en utilisant également l'ironie pour les décrire. En effet, l'auteur utilise de nombreux termes dissimulant de l'ironie : « première paire de bottes de leur existence, robe blanche de sa première communion rallongée pour la circonstance, rougeaude, ahurie, les cheveux gras de pommade à la rose, et ayant peur de salir ses gants, habits [?] qui ne sortaient de l'armoire que pour les solennités, redingotes [?] à poches larges comme des sacs, vestes de gros drap, habits-vestes très courts, boutons rapprochés comme une paire d'yeux, les pans semblaient avoir été coupés à même un seul bloc par la hache du charpentier » (l.

17, 18, 26, 27, 29, 30, 31, 32).

Ces éléments nous montrent que. »

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