« Ma Bohême »,Poésies (1870-1871), A.Rimbaud
Publié le 26/04/2011
Extrait du document
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fantastique au vers 12 qui décrivent les errances de l'esprit du voyageur et son côté inclination à la rêverie « PetitPoucet rêveur » vers 6 et « que d'amours splendides j'ai rêvées » vers 4Le lexique de l'écoute « je les écoutais » vers9 contribue aussi à l'exaltation des sens du voyageur avec lacomparaison de ses lacets aux cordes « des lyres » vers 13, 14C'est donc bien de cette proximité à la nature que Rimbaud tire son inspiration poétique.
Tout d'abord l'objet devient idée au vers 2 « Mon paletot aussi devenait un idéal » ; le paletot qui usé par le voyagen'a plus l'apparence d'un manteau laisse au poète l'idée du manteau à défaut de la forme.Plus largement le peu d'objets qui restaient à Rimbaud prennent la tournure d'idée (de même que le paletot leslacets des souliers blessés au vers 14)Le rythme des quatrains est très morcelé : il y a de nombreuses phrases indépendantes et dans les deux quatrains,les vers ne correspondent pas à des phrases entières (le rejet de « rimes au vers 7).Cet effet syntaxique souligne encore une fois la rupture et l'aspect marginal de la personnalité de Rimbaud.
Rimbaud soumet également le voyageur à une divinité inspiratrice, La Muse, dans un contexte chevaleresque «j'étais ton féal » vers 3.
Or les chevaliers sont des héros, très souvent seuls, qui puisent leur valeur dans l'erranceet le déplacement.
Le poète s'élève donc en chevalier de la poésie lorsqu'il est en voyage.Enfin le lexique de la composition poétique confère bien au voyageur son statut de poète.
Le mot « rime », qui estrejeté au v7 est déjà mis en valeur, puis repris au vers12 par « en rimant ».
Une des interprétations possible est quela rime, symbole à l'époque de poésie, est valorisée en tant qu'activité essentielle du voyageur.Rimbaud réalise également une métaphore originale avec l'image du Petit Poucet qui rêve.
Car le Petit Poucet esttout le contraire d'un rêveur, puisqu'à un problème il trouve des solutions, de plus il n'égrène pas de rimes mais descailloux.
Cet oxymore, souligne avec insistance un décalage réel avec la société qu'il essaie de fuir et la symboliquedes rimes égrenées traduisent son envie de voir la poésie envahir sinon sa vie, son errance.
Voyageur et poète se confondent car ils sont semblables et apportent une même découverte, ils se rejoignent dansleur quête : la réciprocité des fins fait du voyageur un poète et du poète un voyageur.Les six derniers pieds du derniers vers marque le bouquet finale de la symbiose entre voyage et poésie ; « un piedprès de mon cœur » propose une dualité du pied avec le pied du voyageur qui parcoure des kilomètres et celui quitient tant à cœur au poète.
Ce poème propose une association indéniable entre le caractère bohême du voyageur qu'est Rimbaud, et l'inspirationpoétique.
Il se veut également un subterfuge pour affirmer par l'écriture poétique sa quête de liberté et d'absolumais aussi sa volonté de rupture avec certains codes tant de la société bourgeoise que de la littérature elle-même.Aussi si ce poème prend la forme d'un sonnet classique il n'en est pas moins de part son rythme tumultueux unevéritable preuve d'une originalité nouvelle propre au jeune poète qu'est Arthur Rimbaud.
I – Rimbaud ou le voyageur bohêmeII rapprochement voyageur- nature est source d'exaltation de l'imaginaire de RimbaudIII le voyageur bohême se fait poète.
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