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Ma bohème de Rimbaud (analyse complète)

Publié le 12/09/2006

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rimbaud

 

Introduction Ecrit à l'âge de 16 ans, Ma Bohème évoque une ou plusieurs de ses fugues Le mot bohème veut dire vie d’artiste Ce poème est un sonnet car il y a deux quatrains et deux tercets de plus les vers sont en alexandrin

I/ Un autoportrait de l’artiste

Ce poème utilise la 1ère pers 8 fois : le « je « est omniprésent. Une description des vêtements de vagabond « mon unique culotte avait un large trou « « les poings dans ses poches crevées «. Le vagabond est en quête de liberté et d’espace. On emploie de l’imparfait qui est le tps de la répétition et l’habitude. Il s’agit d’un orphelin qui cherche protection et amour dans la nature. La nature est présente comme une puissance protectrice et nourricière. (La nature est un thème romantique). La grand ourse comparée à une auberge V7 indique qu’il dort à la belle étoile « mon auberge … grand ourse « et la rosée à un vin de vigueur V11. On peut dire que le rapport du poète et la nature ressemble à une relation amoureuse. On a un champ lexical de l’amour V4, « cœur « V14 ; On nous présente un poète comme un chevalier servant, un féal V3 à sa muse « j’allais sous le ciel, Muse ! Et j’étais ton féal « On a une comparaison avec le petit poucet, puisqu’il s’agit du thème de l’errance, des fugues. Cette comparaison est l’idée d’un enfant abandonné à la recherche d’une mère de substitution qu’il trouve dans la nature. Rimbaud cherche avant tout de la poésie, il est doté de pouvoir magique. V1 on a la répétition du son « p « « les poings dans sa poche « « petit poucet «, V5 « unique culotte « son « q «. Ce sont des allitérations. On trouve aussi des assonances « doux frou-frou «. Cela donne un effet de musicalité. On peut dire qu’il s’agit d’un poème autobiographique : il y a un autoportrait de l’artiste.

II/ L’art poétique

C’est un poème moderne, où l'on retrouve des alexandrins. Rimbaud se fait vagabond pour trouver l’inspiration. Il a une façon très libre de respecter les règles du sonnet. Il s’agit d’un sonnet désinvolte. La composition strophique est régulière. Il chahute l’alexandrin en : → V8 « mes étoiles…frou-frou «. Il y a un enjambement avec V9. La phrase continue. Le premier tercet prolonge l’idée du second quatrain. → « Crevée, rêver idéal, féal et trou, frou-frou, course, ourse. « Rimbaud n’observe pas la règle de versification qui impose un seul jeu de rimes pour les 2 quatrains : ici il y en a deux. Le débit du poème ressemble à celui de la prose. Dans le vocabulaire on a un mélange de style avec des clichées romantiques « muse, lyre, cœur, amours splendides, les étoiles, le ciel, féal, la rosée.. « A coté des clichés romantiques on a des termes familiers « culottes, large trou, poche crevées, paletot « On a des images qui associent le concret à l’abstrait « égrener des rimes « « paletot idéal «. La lyre est le symbole de la poésie. On peut dire que ce mélange de différents registres répond à un but parodique, affirment son refus de la « vieillerie poétique «. Il y a de l’ironie chez Rimbaud et ce poème occupe une place à part : il contribue a construire le mythe de Rimbaud et à illustrer son programme poétique.

Conclusion

Rimbaud présente les thèmes dans son poème « l’attrait du voyage, l‘amour, l’enfance, la pauvreté, la révolte, la poésie, la mère nature «. Il expose la volonté de tordre le coup aux veilles règles de la poésie en poussant la poésie à la limite de la prose, en jouant avec les mots en parodiant.

 

rimbaud

« MA BOHÈME MA BOHÈME (FANTAISIE) Je m'en allais, les J?Oings dans mes poches crevées; Mon paletot aussi devenait idéal; J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal; 4 Oh! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées! Mon unique culotte avait un large trou.

- Petit Poucet rêveur, j' é9.renais dans ma course Des rimes.

Mon auberge etait à la Grande-Ourse.

a Mes étoiles au ciel avment un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes 11 De rosée à mon front, comme un vin de vigueur; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques 14 De mes souliers blessés, un pied près ae mon cœur!. »

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