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Ma Bohème analyse linéaire Rimbaud

Publié le 14/01/2023

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« Ma Bohème Dans un contexte à la fois politique, avec la guerre contre la Prusse et la fin du Second Empire, et un contexte social, avec la bourgeoisie qui s’enrichie au détriment de la classe ouvrière, il n’y avait pas beaucoup de place pour la poésie dans la fin du XIXe siècle.

C’est donc par nécessité et par rébellion que les artistes adoptent ce qu’ils nomment « la vie de Bohème ».

La nature et l’errance sont alors synonymes de liberté et d’inspiration.

Arthur Rimbaud est l’un de ces poètes qui défend le mode de vie bohémiens dans son recueil Les Cahiers de Douai et en particulier dans son poème « Ma Bohème ».

Ecrit en 1870, c’est l’un des poèmes les plus connus d’Arthur Rimbaud. Le titre de ce poème peut nous faire penser aux longs voyages d’errance que font les bohémiens mais aussi à la vie insouciante et libre des artistes à cette époque.

Le fait que le poète utilise l’adjectif possessif « ma » exprime dès le début le fait que ce texte parle de lui, de sa vie et de ses sentiments.

Rimbaud a également choisi de mettre un sous-titre qui est « fantaisie ».

Dans ce contexte, le mot représente une errance insouciante et l’imagination du poète. Lecture Après la première lecture de ce sonnet lyrique, qui ne respecte pas les codes de la versification, on peut se demander en quoi il nous propose une vision originale du monde et de la poésie.

Conformément aux contrastes traditionnels des quatrains et des tercets, nous allons pouvoir discerner deux mouvements : le mouvement dans les quatrains qui se distingue de celui des tercets par le ton désinvolte utilisé par Rimbaud.

Le second mouvement concerne les 2 tercets et insiste sur la conception spirituelle de la poésie. Dans les premières strophes, on peut remarquer l’absence du respect des règles du sonnet.

En effet, les rimes sont embrassées : Rimbaud veut célébrer la poésie avec des rimes riches pour l’œil ou pour l’oreille.

De plus ces rimes sont originales car elles assemblent des mots triviaux avec des mots plus nobles comme « crevées » v1 et « rêvées » v4 ou alors « trou » v5 et « frou-frou » v8.

Enfin, dans la première strophe, les rimes féminines encadrent les rimes masculines car Rimbaud veut rendre hommage à la Muse. Dès les premiers mots, on peut comprendre que le poème traite de voyage grâce aux groupes de mots « je m’en allais » v1.

Le poète ne sait pas où il va, il erre et semble être révolté comme le souligne le mot « poings » v1 qui inspire la violence.

Ce mot est accentué par l’accent tonique et la césure.

La dimension lyrique apparaît dès le premier vers avec le pronom personnel « je » qui est omniprésent dans le poème : Rimbaud parle de lui, et va d’ailleurs peindre une image pathétique de sa personne, avec ses « poches crevées » v1 et son « paletot » v2 qui n’est désormais qu’une idée tant il est usé.

Cependant on peut interpréter le mot « idéal » comme la vision du monde de Rimbaud qui embellit sa situation avec le charme du vagabondage.

En outre, les mots « j’aillais sous le ciel » au vers suivant refont référence au voyage, à la liberté et à l’élévation d’esprit.

Il n’y a pas de limites à profiter de la grandeur de la nature.

La « Muse » au vers 3, accentuée par la césure, le point d’exclamation et la majuscule fait référence à la déesse qui inspire le poète.

Rimbaud s’adresse légèrement à la Muse et s’identifie comme étant son « féal » v3, c’est-à-dire son fidèle serviteur.

Avec ce vers, on peut commencer à comprendre le sens du voyage : Rimbaud est guidé par l’inspiration et il la suit aveuglément.

L’interjection « Oh ! Là ! Là ! » surprend par sa trivialité et marque le rejet de la tradition qui impose un certain lexique à la poésie.

L’évocation des « amours splendides » v4 peut s’interpréter de deux manières différentes : c’est une métaphore de la relation du poète avec son inspiration ou alors cela symbolise le besoin d’amour du poète car il est seul et n’a que la nature avec lui. Dans la strophe suivante, les rimes masculines encadrent les.... »

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