M.-J. de Chénier écrit dans son Tableau historique de la Littérature française, ch. vi, p. 236, 2e édition : « Il y a beaucoup de mérite dans le roman de Delphine. A notre avis, toutefois, Corinne a moins de défauts, plus de beautés, et des beautés d'un plus grand ordre. » Montrer le « progrès » du roman chez Mme de Staël, de Delphine à Corinne.
Publié le 17/03/2011
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Plan proposé : Introduction. — Succès très retentissant de Corinne. Ce que Mme de Staël avait gagné depuis Delphine.
A) La simplicité de l'action chez Corinne. La fatalité joue le rôle principal d'un bout à l'autre du roman. La part des événements extérieurs est restreinte, les personnages peu nombreux. B) Ordonnance simple et forte de l'œuvre : exposition, nœud, dénouement.
Liens utiles
- Mme de Staël écrit (De la Littérature): « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune... mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper aux bornes qui circonscrivent l'imagination. » Expliquer et discuter ce jugement en l'illustrant par des exemples.
- BAUDELAIRE écrit dans son grand article sur Victor Hugo : Quand on se figure ce qu'était la poésie française avant qu'il apparût, et quel rajeunissement elle a subi depuis qu'il est venu, quand on imagine le peu qu'elle eût été s'il n'était pas venu, combien de sentiments mystérieux et profonds, qui ont été exprimés, seraient restés muets; combien d'intelligences il a accouchées, il est impossible de ne pas le considérer comme un de ces esprits rares et providentiels qui opèrent, dans
- « Une fable de La Fontaine est toujours un monde en raccourci », écrit Léon-Paul Fargue (Tableau de la littérature française, 1939). Vous apprécierez ce jugement à la lumière des fables que vous avez étudiées. ?
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- Mme de Staël a écrit : « Au XVIIIe siècle, la littérature n'est plus un art seulement, elle devient une arme pour l'esprit humain. » Vous développerez ce jugement en vous servant des œuvres de Voltaire et de J.-J. Rousseau.