Louis Aragon, Le roman inachevé, « Strophes pour se souvenir »
Publié le 07/10/2018
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Pourquoi choisir la forme du poème ? Par rapport à la prose, la structure est régulière en strophes et en rythme. Rimes peu nombreuses « an » à chaque strophe 21/35. C’est sur ce son que se termine le poème. Cette rime appartient à des termes près du texte « Manouchian », « sang », « allemand ». Mots sur lesquels la voix s’arrête. S’il on lit seulement les mots finissant par « an » on retrouve le sens du poème, effet d’écho, de refrain. Cela imprègne la mémoire : strophes pour se souvenir. Poids de l’écriture poétique. Les mots en rime sont ceux essentiels au poème. A partir du
texte de Morgan, Aragon fait une transformation : pas la nuit mais couvre-feu (contexte de guerre). Quelqu’un devient des « doigts errants ». Le v.15 est ajouté : un seul mot suffit à changer un mensonge en vérité, redonner de l’espoir, mettre en évidence la solidarité.
Les transformations poétiques de la lettre de Manouchian : pas de ressemblance à une lettre, style direct, oral : anaphore du mot bonheur v.19, adieu v.21 et 22 accompagné d’une énumération de ce qui fait le sens et la beauté de la vie. Ce qu’il conserve de la lettre : recommandation à Mélinéede faire un enfant qui ne sera pas de lui. 2 étapes v.23 puis v.29-30. Insistance sur ce point, sa solidarité. On ne parle pas des aspects plus matériels, pragmatiques. Il garde ce qui est transformable en registre lyrique et en champ d’espoir. Thèmes retrouvés : thèmes chers à Aragon la simplicité de la vie, le bonheur et la beauté de la nature, sous forme d’images v.26, rapprochement de deux exclamations du v.27. Le choix de la poésie permet l’éloge du groupe, l’hommage de prendre une forme plus efficace qu’un texte en prose. Pas de discours car trop solennel. Le poème touche davantage à la sensibilité. Avec les rimes, rythme important, mots mis en relief (positions stratégiques début fin), ce qu’on ne peut faire dans un texte en prose. Le titre est strophes pour se souvenir : choix d’une écriture poétique qui se mémorise.
«
La mort simple et sobre
2 premiers vers : on parle d’une mort anonyme, pas de larmes, pas de pathos, mort courageuse, sans aide,
exprimée dans 4 termes en énumération introduits par la conjonction de coordination « ni » répétée 3 fois.
Exprime
le refus de la célébration (« ni
l’orgue ») de manifestation de tristesse (« larmes », « prières »).
« La mort n’éblouit pas […] » v.5, v.4 évocation
des actions de guerres dans une optique de défense.
Des héros dénigrés puis reconnus Strophe 2 et 3 : on parle de l’affiche qui à pour but de donner une image
négative des résistants.
Aragon dit du mal mais il ironise (par antiphrase) sur la façon dont on les présente.
Portraits physiques « hirsutes », il fait allusion aux noms étrangers (xénophobie de ceux qui passent devant
l’affiche).
Tout cela est corrigé par l’inscription anonyme : ils meurent pour la France sans être français.
Cela
corrige l’affiche : ce ne sont pas des criminels (sur l’affiche « Des libérateurs ? »).
La reprise des paroles de Manouchian Insertion de la lettre de M.
: Aragon transforme de la prose en poésie.
Le fait
de prendre ce qui est dans la lettre constitue un éloge.
Aragon conserve tout ce qui constitue un message d’espoir
(v.25, v30), le refus de la haine, un avenir de justice v.28.
Aragon conserve de la lettre ce qui ressemble à ses
propres termes d’inspiration.
Registre lyrique (sentiments à la 1epers), émouvant (réalité : il va mourir).
Façon de
rendre hommage à celui qui a écrit la lettre.
L’anaphore finale Effet d’insistance.
Située dans la dernière strophe (hommage final et persuasif).
Métaphore
d’atténuation (« les fusils fleurirent »).
On voit les
caractéristiques et les qualités des combattants : généreux, très jeunes v.31, étrangers v.33, v.34 jeunesse, amour
de la vie pour les autres, paradoxe et antithèse.
Idée d’injustice au v.32 : ils sont très jeunes et ne devraient pas
mourir.
Le mot « étranger » est en plein milieu de la strophe : pour Aragon, c’est un point positif : ils se battent pour
une cause, ils sont altruistes.
Ils sont anonymes, donnés en exemple enfin reconnus et enfin remerciés.
La poésie au service d’une leçon de fraternité et de courage Plusieurs leçons à tirer : faire sortir de l’ombre des
anonymes, rétablir la vérité que la propagande a fait passer pour des criminels.
Poésie engagée : prise de position
en faveur de la résistance.
Dénonciation de la propagande allemande, de la xénophobie, du régime totalitaire en
place.
Pourquoi choisir la forme du poème ? Par rapport à la prose, la structure est régulière en strophes et en
rythme.
Rimes peu nombreuses « an » à chaque strophe 21/35.
C’est sur ce son que se termine le poème.
Cette
rime appartient à des termes près du texte « Manouchian », « sang », « allemand ».
Mots sur lesquels la voix
s’arrête.
S’il on lit seulement les mots finissant par « an » on retrouve le sens du poème, effet d’écho, de refrain.
Cela imprègne la mémoire : strophes pour se souvenir.
Poids de l’écriture poétique.
Les mots en rime sont ceux
essentiels au poème.
A partir du
texte de Morgan, Aragon fait une transformation : pas la nuit mais couvre -feu (contexte de guerre).
Quelqu’un
devient des « doigts errants ».
Le v.15 est ajouté : un seul mot suffit à changer un mensonge en vérité, redonner
de l’espoir, mettre en évidence la solidarité.
Les transformations poétiques de la lettre de Manouchian : pas de ressemblance à une lettre, style direct, oral :
anaphore du mot bonheur v.19, adieu v.21 et 22 accompagné d’une énumération de ce qui fait le sens et la beauté
de la vie.
Ce qu’il conserve de la lettre : recommandation à Mélinéede faire un enfant qui ne sera pas de lui.
2
étapes v.23 puis v.29-30.
Insistance sur ce point, sa solidarité.
On ne parle pas des aspects plus matériels,
pragmatiques.
Il garde ce qui est transformable en registre lyrique et en champ d’espoir.
Thèmes retrouvés :
thèmes chers à Aragon la simplicité de la vie, le bonheur et la beauté de la nature, sous forme d’images v.26,
rapprochement de deux exclamations du v.27.
Le choix de la poésie permet l’éloge du groupe, l’hommage de
prendre une forme plus efficace qu’un texte en prose.
Pas de discours car trop solennel.
Le poème touche
davantage à la sensibilité.
Avec les rimes, rythme important, mots mis en relief (positions stratégiques début fin), ce
qu’on ne peut faire dans un texte en prose.
Le titre est strophes pour se souvenir : choix d’une écriture poétique
qui se mémorise..
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